quand les transports de Pam handicapent les familles

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quand les transports de Pam handicapent les familles

Par

Maxime Berthelot

Publié le

11 juin 2024 à 18h00

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elle aura attendu Fête des mèresLE 26 mai 2024pouvoir revoir sa fille. Trois mois qu’elle ne la tenait pas. « Cela a été long, pour elle comme pour moi », confie Elisabeth Bonnet. Je pensais la voir pour mon anniversaire en mars, mais elle n’a pas pu venir. »

Habitant de Provins (Seine-et-Marne), elle accueille un jour par mois sa fille de 36 ansfortement désactivé et résident depuis deux ans de Centre de vie Passer’ailesitué à Magny le Hongreà une heure de la cité médiévale.

« Elle souffre de surditéà une main atrophiée et était vvictime de deux accidents vasculaires cérébraux suite à un leucémie, précise Elisabeth Bonnet, qui ne peut plus accueillir sa fille au quotidien compte tenu du fardeau que représente son handicap. Depuis, elle a difficulté à marcher. Elle appelle donc l’appareil Pam qui la prend et la ramène chez nous. »

La régionalisation du service en question

L’aide à la mobilité (Pam) est un service public transport spécialisé à la demandeopéré par Île-de-France Mobilités (IDFM). Créé en 2002son objectif est de faciliter la circulation des personnes vers mobilité réduitesouffrir de 80% d’invalidité.

Le principe est simple : un chauffeur accompagnateur vient chercher la personne avec un véhicule adapté à son résidence puis déposez-le à son adresse de destination.

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Nous n’avons jamais eu de problèmes avant le début de l’année 2024. Mais depuis, c’est un non-sens. Nous avons vu des gens attendre leur transport pendant une heure au lieu de 15 minutes. Le centre fait ce qu’il peut, mais parfois il nous dit qu’il ne trouve pas de transport disponible, sans explication de la Pam.

Elisabeth Bonnet, maman d’une fille polyhandicapée, utilisatrice du service de transport à la demande Pam en Seine-et-Marne

Au sud de Provins, à Égligny, dans le Bassée-MontoisSylvie Lamare connaît également des difficultés. Famille d’accueil Pour UN adulte handicapéelle accompagne Antoine, pupille de l’État, abandonné à la naissance. Placé dans maison de vie Du côté de Faremoutiers, il revient tous les 15 jours passer le week-end à la maison.

Normalement, il arrive le vendredi soir et repart le lundi matin. Pendant un an, tout a très bien fonctionné, mais depuis février 2024, c’est la catastrophe. Par exemple, il y a deux semaines, nous n’avons trouvé personne pour le ramener à la maison. J’ai dû faire 54 km aller-retour.

Sylvie Lamare, famille d’accueil pour adultes handicapés

Résultat, duangoisse et conséquences physiques sur Anthony : « Cette situation ravive le blessure d’abandon. En six mois, il perdu 20 kilosmême s’il n’a aucun problème physique… »

Annulations de courses, retards et pression

Si les familles rappellent que le maintienun lien familial est essentielLE Centre de vie Passer’aile de Magny le Hongre partage les mêmes difficultés que ses habitants. Et pour cause, cela les aide à réserver leurs voyages.

Il y a de nombreux retards, un standard systématiquement chargé, peu accessible et une facturation, même lorsque le trajet n’a pas été effectué, car les horaires proposés par la Pam ne correspondent pas aux besoins des résidents, informe la direction de l’établissement. Les habitants prévenus de l’arrivée du transporteur n’ont que 5 minutes pour se préparer, sinon le transporteur repart, une pression inacceptable pour les personnes polyhandicapées.

Gestion du centre de vie Passer’aile

Ile-de-France Mobilités reconnaît des « difficultés de démarrage »

Nouvelle illustration : une résidente inscrite dans un club de tir dont la séance commence à 19h30, et que la Pam vient chercher à… 19h50. « Les résidents ont indiqué à l’unanimité que les problèmes ont clairement augmenté depuis la régionalisation de la Pam. , en février 2024″, conclut le centre Passer’aile.

Cette dernière, votée le 11 février 2024, gestion des transferts de l’appareil des Départements vers la Région pourharmoniser à l’échelle de l’Île-de-France. Mais si le Val-de-Marne, Paris et l’Essonne ont changé à partir de 2023, Seine-et-Marne n’a rejoint la nouvelle organisation que le 16 février dernier.

Contacté, IDFM a déclaré « absolument désolé la mort situations inacceptables » et assure qu’il a « mesures mises en œuvre pour que cela ne se reproduise plus. »

Des dysfonctionnements sont survenus au début des changements de contrat. La nouvelle organisation a connu quelques difficultés au départ, notamment en ce qui concerne la mise en place de courses ponctuelles. Il faut plusieurs semaines pour stabiliser le service et améliorer la planification des achats. Nous faisons tout pour y remédier en mettant davantage de moyens en place.

Mobilités Ile-de-France

Fin 2023, Valérie Pécresseprésident d’IDFM, a annoncé l’investissement de 2 millions d’euros supplémentaire en 2024visant en particulier à doubler les équipes du centre de service Pam, recruter des chauffeursmais aussi à rendre la sous-traitance plus flexible avec des taxis disponibles en cas d’annulation de dernière minute.

« Pam n’était pas un service unifié d’un département francilien à l’autre, les conditions et surtout les tarifs n’étaient pas les mêmes. C’est pour mettre fin à ces disparités que Pam se réorganise progressivement, rappelle IDFM. Nous sommes convaincus que le principe de régionalisation est la bonne solution afin que toutes les personnes handicapées puissent bénéficier de meilleures conditions de transport sur toute l’Île-de-France. »

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