Les émissions de gaz à effet de serre augmentent encore cette année. Il n’y a toujours pas de pic en vue, selon les projections du Global Carbon Project, publiées mercredi. Il faut cependant y parvenir très vite, pour espérer respecter l’accord de Paris.
Publié le 13/11/2024 08:03
Mis à jour le 13/11/2024 08:34
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Qui sont les bons et les mauvais élèves dans la lutte contre le réchauffement climatique ? Où est l’humanité dans cet immense défi ? En pleine COP 29 en Azerbaïdjan, une étude de référence est publiée mercredi 13 novembre. Elle tire un enseignement principal : nous émettons de plus en plus de carbone. Quelque 37,4 milliards de tonnes de CO2 seront émises par l’humanité en 2024, selon les projections du Global Carbon Project, un consortium d’une centaine de scientifiques du monde entier.
Les émissions ont atteint un nouveau sommet, en hausse de 0,8 % par rapport à 2023 et toujours aucun signe de pic. Il faut cependant y parvenir très vite, pour espérer respecter l’accord de Paris et limiter durablement le réchauffement à 1,5 degré par rapport à l’ère préindustrielle. Espoir ténu, 2024 sera sans doute la première année au-dessus de ce seuil. Les émissions liées au pétrole, au gaz et au charbon augmentent, portées par la Chine, l’Inde et la grande majorité des pays du monde.
Le tableau n’est pas encourageant, mais certains signaux sont positifs. Les émissions de la Chine augmentent encore, mais très peu, et bien moins qu’en 2023. Les énergies renouvelables gagnent du terrain chez le premier pollueur mondial, ainsi que le numéro 2, les Etats-Unis, qui ont réussi à abaisser leur niveau. de pollution. L’Union européenne est l’une des plus performantes de la planète avec une baisse spectaculaire de ses émissions en 2023 : moins 8 %. Une nouvelle baisse d’environ 4% est attendue cette année. Au total, 22 pays dans le monde ont réussi à inverser la tendance, sans pour autant renoncer à la croissance économique.
En France, les émissions sont en baisse depuis les années 1970 et la conversion au nucléaire, mais il faut désormais accélérer. Le gouvernement a présenté ses ambitions début novembre : beaucoup plus de voitures électriques, rénovation massive des bâtiments, relance du nucléaire, fin du charbon… Mais la marche est haute pour atteindre les objectifs de réduction des émissions fixés par Bruxelles, il faudra faire d’ici 2030 presque autant d’efforts qu’au cours des 30 dernières années.