Entre la nuit de mercredi et la soirée du samedi 5 et 8 juin, trois meurtres ont eu lieu dans la capitale ismaélite, dont les auteurs étaient des jeunes d’une vingtaine d’années, chômeurs et toxicomanes.
Mercredi 5 juin, alors que des éléments de la police judiciaire relevant de la sûreté préfectorale de Meknès s’emploient à élucider une affaire de meurtre dans l’un des quartiers chauds de la ville, une information leur parvient faisant état d’un autre meurtre commis dans un autre quartier. C’est en fait le troisième en trois jours.
La dernière en date qui a été commise dans la nuit de vendredi à samedi 7 au samedi 8 juin, sur le territoire de la commune de Ouislane concerne un sexagénaire qui jouissait d’une bonne réputation dans la région de Blad Moulay Zidane. Il était chez lui lorsqu’il a entendu du bruit venant du quartier. En regardant par la fenêtre, il a remarqué que des délinquants se disputaient violemment et se jetaient des pierres. Craignant que sa voiture ne soit heurtée, il est sorti pour la garer dans un endroit plus sûr.
Dès qu’il a ouvert le portail de son véhicule, une pierre l’a frappé à la tête et il a perdu connaissance. Après quoi, des éléments de la protection civile se sont précipités sur les lieux pour le transporter à bord d’une ambulance jusqu’au service des urgences de l’hôpital Mohammed V de Meknès. Malheureusement, à mi-chemin, il a rendu l’âme. Alertés, des éléments de la police judiciaire se sont mobilisés tout en menant les investigations nécessaires aboutissant à l’arrestation de sept suspects. Gardés en garde à vue, ces derniers ont été déférés devant le parquet général près la cour d’appel.
Quelques heures plus tôt, vendredi 7 juin, cette fois dans le quartier Al Msalla, un jeune homme d’une vingtaine d’années, coiffeur, a mis fin aux jours de son cousin, apprend-on de la même Source judiciaire. La victime, âgée également d’une vingtaine d’années, marchand d’ail, se rendait à la « souika » (petit souk) lorsque son cousin lui a coupé la route. Après une discussion animée, ils commencèrent à échanger des insultes. C’est alors que le coiffeur armé d’un couteau a commis l’irréparable en portant un coup au thorax de son cousin qui a succombé à ses blessures aux urgences de l’hôpital Mohammed V.
Le troisième meurtre a été commis mercredi 5 juin. Le lieu du crime était le quartier Sidi Bouzekri où résident à la fois la victime, une trentenaire, et l’auteur du crime, âgé de dix-sept ans. Après une simple dispute, l’adolescent a grièvement blessé la main du trentenaire, provoquant une hémorragie. La victime est décédée aux urgences de l’hôpital.
