La plateforme Signal-Sports, créée en 2019 pour recueillir et traiter les témoignages de violences dans le sport, en grande majorité sexuelles, enregistre “5 à 6 signalements par jour”, a indiqué mardi le ministre des Sports et de la Jeunesse Gil Avérous.
“Nous en sommes à plus de six ou six signalements par jour en ce moment”, a assuré le ministre devant la presse, en marge des assises nationales pour la prévention des violences dans le sport, qui se sont déroulées à la Maison du sport français à Paris.
Depuis la création de la plateforme, près de 1 500 enquêtes administratives ont été lancées, avec 392 dossiers en 2024 et près de 400 personnes impliquées. Près de deux plaintes sur trois concernent des faits de violences sexuelles, selon les données communiquées par le ministère des Sports.
«Il y a une valeur d’exemple pour les premiers qui ont parlé et pour ceux qui ont été victimes (…) qui n’ont pas osé parler parce qu’ils faisaient croire que c’était indicible. Maintenant, ils font le grand pas », a assuré le ministre.
Plus de 70 % des victimes sont des femmes et presque autant étaient mineures au moment de l’accident. « Les choses ont pas mal évolué, ce qui ne veut pas dire que tout s’est arrêté (…). Je crois que la meilleure façon d’y mettre fin est d’identifier ceux qui individuellement en sont à l’origine », a ajouté Gil Avérous.
Depuis 2021, les éducateurs sportifs bénévoles sont soumis à un contrôle d’honorabilité, qui permet de vérifier leur casier judiciaire, un dispositif qui a été étendu aux juges, arbitres, surveillants de natation et à ceux qui travaillent avec des mineurs. « Le contrôle d’intégrité bat son plein. Depuis le début de cette année, nous avons encore des millions de chèques, 2,8 millions… Donc je pense que cela portera bientôt ses fruits», a espéré le ministre.