Israël a annoncé l’ouverture mardi d’un nouveau point de passage pour l’aide humanitaire dans la bande de Gaza, juste avant une date butoir fixée par les Etats-Unis pour l’augmentation de cette aide que les ONG jugent encore insuffisante.
Washington, de son côté, a affirmé qu’Israël ne violait pas la loi américaine concernant l’aide humanitaire entrant sur le territoire, mais a appelé à des progrès supplémentaires.
Alors que la guerre dans la bande de Gaza, qui dure depuis plus d’un an, a plongé l’enclave palestinienne dans une grave crise humanitaire, les États-Unis avaient donné aux autorités israéliennes jusqu’à la mi-novembre pour autoriser l’augmentation de l’aide à la population. du territoire menacé de famine, selon leLUI.
Dans le cadre de cet effort, le point de passage de Kissoufim a été ouvert aujourd’hui aux camions d’aide humanitaire
a déclaré mardi l’armée israélienne.
Le Programme Alimentaire Mondial nous a annoncé aujourd’hui qu’il avait livré le convoi de premiers secours
par Kissoufim, a indiqué le porte-parole du chef deLUIStéphane Dujarric fait état de 15 camions transportant des colis alimentaires et de la farine.
Dans une lettre datée du 13 octobre, le secrétaire d’État américain Antony Blinken et le secrétaire à la Défense Lloyd Austin ont transmis une série de demandes à Israël pour permettre une augmentation de l’aide, lui donnant 30 jours pour répondre.
A défaut, les États-Unis ont menacé de suspendre une partie de leur assistance militaire à Israël.
La lettre mentionnait notamment la nécessité pour Israël de laisser entrer jusqu’à 350 camions d’aide humanitaire par jour, d’ouvrir un cinquième point de passage vers la bande de Gaza et de limiter les ordres d’évacuation.
Une aide insuffisante
L’agence des Nations Unies pour les réfugiés palestiniens (UNRWA) et huit ONG Les organisations internationales ont estimé mardi que l’aide entrant à Gaza était encore insuffisante.
Des Palestiniens déplacés font la queue pour recevoir une ration de nourriture à Deir Al-Balah, dans le centre de la bande de Gaza.
Photo : Getty Images / EYAD BABA (AFP)
Israël n’a pas réussi à répondre aux demandes de son allié [américain]au prix d’un coût humain énorme pour les civils
estimer les huit ONGdont Oxfam et Save the Children.
La situation humanitaire à Gaza est désormais à son plus bas niveau depuis le début de la guerre […] Nous appelons le gouvernement américain à conclure immédiatement qu’Israël viole ses engagements.
ils écrivent.
Les actions d’Israël dans la bonne direction
a réagi le porte-parole du Département d’État américain, Vedant Patel, affirmant toutefois qu’il souhaitait voir plus
.
Au moins 14 personnes ont été tuées mardi dans plusieurs frappes israéliennes sur le territoire, a indiqué la Défense civile locale.
Mardi, l’armée israélienne a annoncé que quatre soldats avaient été tués dans le nord du territoire, portant à 376 le nombre de soldats israéliens tués dans la bande de Gaza depuis le début de son opération terrestre le 27 octobre 2023.
Les États-Unis ont déclaré mardi qu’ils n’avaient pas perdu espoir
parvenir à un cessez-le-feu, même si le Qatar a récemment suspendu sa médiation, accusant Israël et le Hamas de ne pas faire preuve de de volonté et de sérieux
.
Cruauté quotidienne
Joyce Msuya, chef par intérim du bureau des affaires humanitaires duLUIa dénoncé le cruauté quotidienne
subi par la population de la bande de Gaza assiégée et bombardée par Israël, décrivant des actes rappelant les crimes internationaux les plus graves
.
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L’agence de défense civile de Gaza a déclaré le 5 novembre qu’au moins 13 personnes, dont certaines vivant dans des tentes pour Palestiniens déplacés, avaient été tuées dans des frappes aériennes israéliennes dans la nuit. De nombreux enfants vivent dans ces tentes ou autres abris.
Photo : Getty Images / AFP / OMAR AL-QATTAA
Nous avons condamné la mort, la destruction et la déshumanisation des civils de Gaza qui ont été chassés de chez eux, privés de leur sentiment d’appartenance et de dignité, contraints d’assister à la mort, au brûlage et à l’enterrement vivant des membres de leur famille.
déclaré devant le Conseil de sécurité de laLUI Joyce Msuya.
Les mots « enfant blessé, aucune famille survivante » étaient inscrits sur les bras des enfants blessés. La majeure partie de Gaza est désormais un champ de ruines
a-t-elle ajouté, soulignant également la progression de la faim.
La dernière offensive israélienne qui a débuté le mois dernier dans le nord de Gaza représente une version intensifiée, extrême et accélérée des horreurs de l’année écoulée.
depuis le début des représailles israéliennes à l’attaque du Hamas du 7 octobre 2023, a encore dénoncé le responsable onusien.
La cruauté quotidienne à laquelle nous assistons à Gaza semble n’avoir aucune limite
et conditions de vie dans le territoire palestinien ne sont pas adaptés à la survie humaine
elle a insisté.
Le Liban visé par des bombardements intensifs
Par ailleurs, Israël a également attaqué le Liban, où le Hezbollah libanais a ouvert un front contre lui le 8 octobre 2023 en soutien au Hamas. Après presque un an de tirs transfrontaliers, la situation a dégénéré en conflit ouvert le 23 septembre.
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Le village d’Abbasiyeh, au sud du Liban, est en flammes après une frappe israélienne le 20 octobre.
Photo : Getty Images / AFP / AMIS HAJU
Depuis, l’armée israélienne mène une intense campagne de bombardements au Liban, principalement contre les bastions du Hezbollah, et depuis le 30 septembre une invasion terrestre dans le sud du pays.
Au moins 29 personnes ont été tuées mardi dans des frappes à travers le Liban, selon le ministère libanais de la Santé.
Le Hezbollah a de son côté annoncé avoir lancé des missiles sur une base aérienne au sud de Tel-Aviv, dans le centre d’Israël, ainsi que des drones explosifs sur une base militaire près de la ville de Nahariya, dans le nord du pays. .
Deux habitants de Nahariya, âgés d’une cinquantaine d’années, ont été tués dans une attaque à la roquette en provenance du Liban, ont annoncé les autorités municipales.
Au total, 45 civils et 30 soldats sont morts en Israël depuis le début des affrontements avec le Hezbollah. Au Liban, plus de 3 300 personnes ont été tuées, selon les autorités libanaises.