Avec moins de 20% de départs d’incendies en 2024, “le plan d’action et de prévention fonctionne et on voit le résultat”

Avec moins de 20% de départs d’incendies en 2024, “le plan d’action et de prévention fonctionne et on voit le résultat”
Avec moins de 20% de départs d’incendies en 2024, “le plan d’action et de prévention fonctionne et on voit le résultat”

Comme en 2023, la charte de lutte et de prévention des incendies de forêts a été signée par tous les partenaires engagés dans ce difficile combat ce lundi 10 juin à Perpignan. Le SDIS, les services de l’Etat, le ministère public, les maires, les forestiers et tous les acteurs concernés dévoilent le plan de bataille 2024, à la veille d’une période estivale à haut risque.

La charte d’engagement contre les incendies de forêts est au risque incendie ce qu’est le plan de résilience de l’eau à la crise de la sécheresse. Comme le souligne Edmond Jorda, le président de l’association des maires, la charte, signée ce lundi à la caserne Perpignan sud du service départemental d’incendie et de secours (SDIS) des Pyrénées-Orientales, « démontre que notre département est capable de s’organiser et d’apporter des solutions aux risques d’incendie, comme en cas de sécheresse ».

Une charte déclinée en cinq axes préalablement élaborés par le préfet Thierry Bonnier : « Réduire le risque en réduisant la vulnérabilité des territoires ; optimiser la défense des forêts contre le feu ; investir dans l’acculturation aux risques d’incendies de forêts et de végétation ; renforcer la surveillance ainsi que la police administrative et judiciaire et enfin financer la politique de protection de la forêt contre les incendies ».

Une réduction de 97% des superficies brûlées par rapport à 2024

Sur le papier, cette méthode se traduit par des mesures concrètes sur des sujets importants comme l’obligation de débroussaillage et l’éco-brûlage. Sur la couverture territoriale de réserves supplémentaires d’eau brute ou la diversification des ressources en eau brute. Tant d’actions et d’efforts se traduisent par des résultats sur le terrain. C’est le colonel Éric Belgioïno, directeur du SDIS 66, qui livre les derniers chiffres du front. « Au premier semestre 2024, nous observons une baisse de 20 % du nombre de départs d’incendies par rapport à la même période de l’année dernière. On note également une baisse de 97% des surfaces brûlées par rapport aux six premiers mois de 2023. Cela prouve que les actions menées ensemble fonctionnent et on voit les résultats.».

Si les pompiers se réjouissent de cette réduction d’une centaine de départs d’incendies, 800 en 2024, contre environ 900 en moyenne sur les dix dernières années, ils savent aussi qu’il ne faut pas crier victoire trop tôt. Car les menaces qui pèsent sur la végétation locale et sur les habitants sont nombreuses. Vent, sécheresse et températures élevées constituent le cocktail le plus dangereux pour le département.

« 30 000 hectares de végétation meurent »

Les pluies du printemps 2024 ont fait du bien en surface. Certes les premiers bénéficiaires sont les arbres fruitiers, mais en forêt ou en sous-bois, la situation est plus difficile. La sécheresse historique des deux dernières années commence à faire des ravages. Selon la DDTM, le dépérissement des arbres devient problématique. “Sur l’activité photosynthétique de la végétation, on voit bien sur les images satellite prises dans l’est du département que de nombreux arbres sont en train de mourir”, explique Romain Ducup-de-Saint-Paul, responsable du secteur défense forestière contre les incendies à l’ONF. Selon les derniers chiffres, « 30 000 hectares de végétation meurent, 10 000 hectares sont déjà morts ».

 
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