Londres (awp/afp) – Les prix du pétrole se sont redressés pianissimo mardi avec le retour d’un risque de conflit entre l’Iran et Israël, mais restent contenus par la perspective d’une offre excédentaire sur le marché pétrolier dans les mois à venir. viens.
Vers 10h20 GMT (11h20 CET), le prix du baril de Brent de la mer du Nord, pour livraison en janvier, augmentait de 0,78% à 72,39 dollars.
Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate (WTI), pour livraison en décembre, gagne 0,81%, à 68,59 dollars.
Les investisseurs « surveillent de près l’évolution des tensions entre Israël et l’Iran », notamment avec la prochaine présidence de Donald Trump, estime John Plassard, analyste chez Mirabaud.
Selon le média américain Axios, un ami proche du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a rencontré dimanche M. Trump pour l’informer “des projets d’Israël à Gaza, au Liban et en Iran”.
Le nouveau ministre israélien de la Défense a jugé lundi que l’Iran était « plus exposé que jamais aux frappes contre ses installations nucléaires ».
“Nous avons l’opportunité d’atteindre notre objectif le plus important : contrecarrer et éliminer la menace existentielle qui pèse sur l’État d’Israël”, écrit Israel Katz dans un message sur le réseau social X.
L’Iran fait partie des dix plus grands producteurs de pétrole et possède les troisièmes réserves prouvées derrière le Venezuela et l’Arabie saoudite. Une attaque contre ses infrastructures énergétiques entraînerait à court terme des ruptures d’approvisionnement et une forte hausse des prix.
Les frappes américaines menées lundi contre neuf cibles liées à des groupes soutenus par l’Iran en Syrie “rappellent au marché l’existence d’un risque géopolitique au Moyen-Orient”, estiment les analystes de DNB.
Mais « l’inquiétude persistante quant à la faiblesse de la demande chinoise de pétrole brut » limite la hausse des prix de l’or noir, explique Ole Hvalbye, analyste chez SEB.
La Chine, premier importateur mondial de pétrole, est aux prises avec une reprise post-Covid laborieuse, plombée par une consommation atone et une grave crise immobilière, et le ralentissement de son activité économique pèse depuis plusieurs mois sur les prix du pétrole.
Un excédent pétrolier est attendu pour l’année prochaine, et les rapports de l’OPEP (Organisation des pays exportateurs de pétrole) et de l’Agence internationale de l’énergie sur la production pétrolière fourniront de nouvelles informations cette semaine.
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