Par
Timothée L’Angevin
Publié le
9 juin 2024 à 23h04
577 députés. Et bientôt tous au chômage. Car oui, c’est ce qui va arriver à nos parlementaires, à partir de ce lundi 10 juin 2024.
En dissolvant l’Assemblée nationale ce dimanche 9 juin, en réaction au score record du Rassemblement national de Jordan Bardella et à la déroute de la liste Renaissance détenue par Valérie Hayer aux élections européennes, Emmanuel Macron vient de mettre fin à son mandat.
C’est ce que permet l’article 12 de la Constitution : le président a le pouvoir de dissoudre l’Assemblée nationale et de mettre fin au mandat des députés en exercice, conduisant ainsi à l’organisation de nouvelles élections législatives. Celles-ci auront lieu les 30 juin et 7 juillet 2024.
Plus de salaire
D’ici là, votre député ne sera plus… député. Il devra renoncer à son écharpe et retourner en campagne pour retrouver son mandat, s’il le souhaite évidemment. A compter de ce lundi, date à laquelle la dissolution de l’Assemblée nationale sera constatée, il ne percevra plus aucun salaire, indemnité ou avantage.
Combien gagne un député ?
L’indemnité parlementaire comprend trois éléments : l’indemnité parlementaire de base (5 931,95 euros par mois), l’indemnité de séjour (177,96 euros) et l’indemnité de fonction (1 527,48 euros), soit un total mensuel brut de 7 637,39 euros.
Les députés européens disposent également d’un crédit alloué à la rémunération des collaborateurs qui s’élève à 11 118 euros par mois.
Dans trois semaines, deux ans après son élection, chaque membre de l’hémicycle jouera donc son siège dans les urnes face à plusieurs adversaires, avec un risque et non des moindres : celui de perdre et de ne plus trouver sa place au Palais Bourbon. .
Vers une cohabitation ?
Et pour de nombreux parlementaires de la majorité présidentielle, la situation n’est plus la même qu’en 2022. La réforme des retraites est passée par là, le RN est en tête, et beaucoup risquent de ne pas être reconduits.
Reste à savoir à quoi ressemblera la nouvelle Assemblée nationale. Constitué jusqu’à aujourd’hui de 250 députés Renaissance, MoDem et Horizons, mais surtout de 320 oppositions, il y a fort à parier que la composition est bien différente. Au point de voir une cohabitation se mettre en place.
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