Publié le 11 novembre 2024 à 16h17
Janvier pour la plupart, novembre pour certains, mars pour d’autres, l’hiver n’est pas le même partout dans le pays. Explications.
Hiver météorologique
Pour la plupart des Canadiens, l’hiver commence le 21 décembre, au solstice. Les météorologues estiment cependant que la saison froide débutera le 1er décembre. C’est en effet le début du trimestre le plus froid de l’année. Cet écart se justifie si l’on regarde les statistiques.
Décembre ou janvier ?
Au Québec et à Val-d’Or, par exemple, la plus grande quantité de neige est enregistrée au mois de décembre. Il est donc normal de considérer que l’hiver n’occupe pas seulement les 10 derniers jours du mois, mais bien tout le mois. À Montréal, Gatineau et Sept-Îles, janvier est le mois le plus enneigé. Mais attention : dans le cas de Montréal, entre janvier et décembre, ils atteignent presque le seuil de rentabilité. La métropole reçoit en moyenne 50,8 cm de neige en janvier et 50,2 cm en décembre. C’est un autre argument en faveur de considérer le 1er décembre comme date du début de l’hiver.
D’abord pour certains
On pourrait croire que le Grand Nord est couvert de neige tout l’hiver. Pourtant, à Iqaluit, les deux mois où il neige le plus sont… septembre et octobre ! Une des raisons de la diminution des chutes de neige pendant le reste de l’hiver est que les grandes étendues d’eau qui alimentent les nuages en humidité au nord sont plus froides, voire complètement gelées à partir de novembre. Il y a beaucoup moins d’évaporation qui alimente les nuages de novembre à mars. Whitehorse au Yukon et Yellowknife dans les Territoires du Nord-Ouest confirment cette tendance, puisque le mois de novembre connaît la plus grande accumulation de neige.
Plus au Québec qu’au Yukon
Autre surprise, il neige beaucoup plus au Québec que dans les villes du grand nord comme Whitehorse au Yukon ou Churchill au Manitoba. Ce sont les systèmes venant du Texas et du Colorado qui apportent beaucoup de neige au Québec et en Ontario. Ils sont saturés de l’humidité du golfe du Mexique et le courant-jet ne les dirige pas du tout vers ces régions du nord du pays.
Janvier pour la plupart
Pour la plupart des grandes villes canadiennes comme Montréal, Toronto, Halifax, Saskatoon et Winnipeg, janvier est la période de pointe pour les pelles et les souffleuses à neige. L’océan Pacifique joue un rôle majeur dans le climat de Vancouver. Décembre est le mois où North Hollywood reçoit le plus de neige. C’est évidemment bien inférieur à celui des autres grandes villes du pays. Vancouver reçoit en moyenne 13,9 cm de neige au cours de ce mois. C’est très peu comparé aux 52,7 cm que Prince George reçoit, à moins de 600 km au nord, en janvier. Parmi les grandes villes canadiennes, St. John’s, à Terre-Neuve-et-Labrador, remporte la palme avec une moyenne de 95,4 cm de neige en janvier.
Février pour nos voisins
Chez nos voisins du sud, les chutes de neige sont les plus abondantes en février. New York reçoit normalement 10 pouces au cours du mois le plus court de l’année. À Washington, la moyenne est de 5 pouces. Chicago craint cependant davantage janvier. La Windy City reçoit en moyenne 11,5 pouces de neige au cours du mois. Plus au sud, Atlanta reçoit son lot de flocons. Il tombe en moyenne 2 cm de neige par an. Pour une ville où la température moyenne en novembre est de 18°C, cela reste tout de même surprenant.
Avec la collaboration de Nicolas Lessard, météorologue.