(New Delhi) Un soldat indien a été tué dimanche au Cachemire, une région contestée du nord-ouest de l’Inde à majorité musulmane où les combats et les incidents armés sont récurrents, a indiqué l’armée, qui a également fait état la veille de la mort d’un rebelle présumé.
Publié hier à 13h05
Le soldat est mort au cours d’une opération montée « sur la base d’informations » sur la présence d’éventuels rebelles dans la ville isolée de Kishtwar, où des hommes armés ont abattu deux villageois appartenant à un groupe d’autodéfense.
Ces hommes armés appartenaient au « même groupe » responsable de la mort de membres de cette milice villageoise, a indiqué l’armée dans un message posté sur X.
Les groupes d’autodéfense sont chargés de lutter contre les attaques des rebelles dans les zones à majorité hindoue.
PHOTO TAUSEEF MUSTAFA, AGENCE FRANCE-PRESSE
Un membre du personnel de sécurité se tient au sommet d’un véhicule blindé à Srinagar le 10 novembre 2024.
Samedi soir, l’armée a signalé la mort d’un rebelle présumé dans une autre bataille.
“Un terroriste a été neutralisé par les forces de sécurité”, a déclaré le XVe Corps de l’armée, utilisant une expression signifiant qu’un insurgé avait été tué.
La police a également signalé deux fusillades dimanche dans la région himalayenne où des combats ont été signalés dans les secteurs de Zabarwan et Baramulla.
Le Cachemire est un territoire majoritairement musulman divisé entre l’Inde et le Pakistan depuis leur séparation en deux pays à la fin de la domination britannique en 1947.
New Delhi et Islamabad revendiquent la totalité de la région.
L’Inde, dont le gouvernement prône le nationalisme hindou, a déployé au moins un demi-million de soldats au Cachemire pour tenter de mettre fin à un conflit qui a tué des dizaines de milliers de civils, soldats et insurgés depuis 1989.
Certains groupes rebelles souhaitent l’indépendance du territoire, d’autres qu’il soit entièrement absorbé par le Pakistan.
L’Inde accuse régulièrement son voisin d’armer les séparatistes et de les aider à mener leurs attaques, ce que le Pakistan dément.
PHOTO MUKHTAR KHAN, PRESSE ASSOCIÉE
Des soldats indiens participent à l’opération de recherche après une fusillade avec des militants présumés, le 10 novembre 2024.
Le 3 octobre, 12 personnes ont été blessées lors d’une attaque à la grenade contre un marché animé de Srinagar, la principale ville du Cachemire indien.
Depuis octobre, les rebelles ont notamment tendu une embuscade à un convoi de l’armée indienne et tiré sur un chantier de construction à Gagangir, à quelques dizaines de kilomètres au nord-ouest de Srinagar, faisant sept morts.
Mercredi, le nouveau parlement régional du Cachemire indien a adopté une résolution exigeant que New Delhi rétablisse l’autonomie partielle de la région, soulevée en 2019 par le gouvernement du Premier ministre Narendra Modi qui avait placé le territoire sous tutelle.
