Elle a fait parler d’elle sur les plateaux de télévision et sur les réseaux en raison de son engagement en faveur de la jeunesse et de l’éducation. Céline Aviani aimerait aussi qu’on l’entende en tant qu’artiste. La chanteuse gersoise sort chaque mois un extrait de son premier EP intitulé « I ». Voix parfaitement composée teintée d’un bel accent du Sud, paroles engageantes… Rencontre.
Céline Aviani vient de sortir « SOS (d’une jeunesse en détresse) ». Un titre qui fait penser au « SOS d’un terrien en détresse » de Daniel Balavoine. Nous lui souhaitons autant de réussite. Balavoine avait une voix haute (même si dans cette chanson, il commence dans le grave) et pour Céline, elle est plutôt vers le grave. Comme ça, on pourrait penser à Clara Luciani, Nolween Leroy ou encore Zazie. Pour ses débuts dans le chant, on sent tout de suite un côté professionnel.
Céline Aviani a grandi dans le Gers et pas question de le cacher. D’ailleurs, dans ses chansons, le « r » roule souvent et les mots clairement estampillés « sud ». Les racines, le terroir, l’authenticité, elle les défend. Même si elle réside désormais en région parisienne où elle est conseillère pédagogique principale. « Je voulais devenir conservateur du patrimoine. Durant ma jeunesse, j’ai toujours joué du piano, du théâtre ou de la danse. J’ai monté une comédie musicale. Je suis venue à Toulouse pour faire ma prépa et lors de l’inscription, ma mère s’est trompée et m’a inscrit en chant lyrique !
Un acte pas vraiment manqué, car cette curiosité, cette envie de bien faire, n’ont pas été vaines. « Deux ans et demi de chant lyrique m’ont donné de la rigueur, pour chercher autre chose et mettre en valeur ma voix. J’étais accompagné de Nathalie Dupuy (NDLR : Starmania, The Voice, The Sun King, Kyo, Olivia Ruiz…). Elle m’a recentré autour de mon identité vocale (une voix grave), pour trouver de la tonalité et du relief. »
Le chant a toujours été sa priorité, mais elle ne savait pas si elle pourrait en faire sa carrière. Elle commence à enregistrer les premiers morceaux de son EP en 2021. Trois ans plus tard, chaque mois, elle sort un titre. Deuxième single sorti : « Tell me everything », une ballade pop écrite et composée avec Otta (Kimberose, Slimane).
« SOS (d’une jeunesse en détresse) » est le troisième extrait dévoilé, enregistré à Paris par le label et studio Plugin records. Mais d’abord, les bonnes fées se sont appuyées sur son micro et l’ont envoyée non loin du Gers, à Astaffort (Lot-et-Garonne) dans les studios de Francis Cabrel et du label Baboo Music. Elle a collaboré avec la fille de Francis Cabrel (Aurélie) et sa compagne Esthen Dehut (qui a travaillé avec le groupe « 3 cafés gourmands »).
Plusieurs titres sont nés de cette collaboration, dont le très beau « Un nouveau monde ». Sans doute le morceau le plus personnel qui parle du sentiment de ne pas être à sa place, ou encore du harcèlement scolaire dont elle a été victime.
Le clip sortira prochainement, mais Céline a eu la gentillesse de nous en remettre un extrait. « J’ai une relation très forte avec des images comme Stromae ou Rosalia que j’aime, car elles ont une identité visuelle très forte. J’aimerais créer des clips vidéo marqués de la même manière. Pour celui-là, nous avons tourné au lycée Louis le Grand à Paris j’ai adoré. Cela lui donne une touche pop rock.
durée de la vidéo : 00h00mn53s
Le nouveau clip de Céline Aviani « Un nouveau monde », tourné au Lycée Louis Le Grand (Paris)
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©Céline Aviani
Bien que débutante en chant, Céline Aviani a déjà collaboré avec un autre artiste reconnu : Brice Conrad avec qui elle a co-écrit « Encore ». On lui doit l’énorme tube « Oh la » (j’ai dit Oh la, dans la nuit bleue).
Dès l’âge de 19 ans, faire un disque la dérange. Elle a longtemps baigné dans le théâtre, ce qui a façonné son écriture. Le déclencheur : un atelier d’écriture et de composition pendant un an. En 2016, elle participe au casting « Repérage » sur Canal+. Elle ira en finale. Face à elle, un membre inattendu du jury : Jonathan Cohen. Elle a également créé le buzz en interviewant le pilote de F1 Charles Leclerc dans une émission du YouTuber Squeezie.
Une chose est sûre, son premier album sera à son image : engagé. Le mal-être des jeunes (SOS pour une jeunesse en détresse), l’adoption avec le titre Zoungou ou encore le harcèlement scolaire (Un monde nouveau), la plume est forte et parfois au vitriol. « À vous, les donneurs de leçons, les frustrés, les mâles dominants, les politiques myopes, les broyeurs de rêves et d’espoirs… Sachez une chose : nous n’allons pas abandonner, nous allons retrousser nos manches, sortez du cadre et construisez un nouveau monde.
Un texte, à la force d’interprétation, qui ne laisse aucun doute sur la sincérité de ses combats.
Il n’y a personne pour me dire ce que je dois faire. Ils me prennent tel que je suis. Ce qui compte, c’est d’être authentique. Je veux des gens absolument sincères dans ce qu’ils font.
Dans son premier opus, il y aura aussi des textes plus légers qu’elle enregistrera avec ses complices Baptiste Collongues (piano), Yohan Guerive (guitare). Tout sera en français, car telle est son identité vocale, et toujours sous le signe fort de l’exigence. « Je suis très attentif à la qualité audio. Cela vient de la scène parce que j’en ai fait beaucoup et dans différents endroits. Cela crée une exigence et renforce l’envie de donner quelque chose de qualitatif. La mélodie est essentielle. J’ai grandi avec les grands succès de Goldman, Sanson, Calogéro, Zazie, Cabrel et Nicoletta. Je suis très fan de la variété française, car elle touche tout le monde.
L’artiste espère donc se produire sur scène. Elle s’est déjà produite à Marciac, Toulouse, Bordeaux et dans un théâtre à Paris pendant trois mois. L’album sortira d’ici la fin de l’année sous son propre label (21 Productions) afin de défendez votre identité. Authentique et engagé.
TIC Tac
