Cela aurait pu être dramatique : ce commentaire, recueilli hier matin, est celui de la première magistrate d’Aigondigné Patricia Rouxel, alors accompagnée de l’adjointe au maire de Mougon, Évelyne Thibault, pour procéder à des contrôles sur le bon état des infrastructures communales. Parce que les deux élus avait été alerté un peu avant 7 heures matin, qu’un incendie s’était déclaré dans un petit collectif situé au numéro 1 de la route de Triou, sur la commune de Mougon.
Pour échapper aux flammes, aux parties d’une poubelle située devant la façade et bloquant la sortie de la cage d’escalier, ainsi qu’à la fumée qui monte, les trois locataires habitant au premier étage ont dû sauter par les fenêtres. Tous âgés d’une vingtaine d’années, ils étaient en « urgence relative », ont indiqué les pompiers : l’un a été blessé à l’atterrissage, les deux autres – un couple – ayant commencé à inhaler les fumées.
” D’abord,
Je n’ai pas
compris que
c’était un incendie »
“Ça fait peur” » murmure, un peu plus de trois heures après le début de l’incendie, la quatrième habitante de ce grand immeuble : cette jeune femme de 19 ans occupe l’appartement du rez-de-chaussée, toujours habitable malgré un mur intérieur en partie noirci. Contrairement, selon les propriétaires également rencontrés sur place, aux deux autres T2 à l’étage : leurs locataires habituels ne pourront pas réemménager avant mercredi, dans le meilleur des cas.
Les locaux seront surveillés
” D’abord, demande l’habitant du rez-de-chaussée, Je n’ai pas compris que c’était un incendie, j’ai cru que c’était le « bip-bip » d’un camion. » Il s’agissait en fait de l’alarme incendie d’un des appartements du dessus. En même temps, “ J’ai vu les flammes à travers la porte”, en partie vitrée.
Un automobiliste qui passait par là s’est arrêté et a appelé les secours : venus des casernes d’Aigondigné, Celles-sur-Belle et Niort, une vingtaine de pompiers ont été mobilisés. Un peu après 10 heures, les propriétaires ont pris le relais : en plus de finir le nettoyage, ils ont fixé des panneaux de contreplaqué pour bloquer temporairement, notamment, l’accès à la cage d’escalier. Grâce à l’assurance de la foncière, un professionnel « assurera la sécurité, de jour comme de nuit, jusqu’à mercredi », ont-ils précisé, conscients que leurs locataires “Nous avions tous très peur.”
« Un acte volontaire »
Une enquête a été ouverte pour déterminer l’origine du sinistre : elle est aux mains des gendarmes de la communauté de brigades de Melle. “Les premières investigations s’orientent vers l’hypothèse d’un acte volontaire”, » a confirmé, en fin de journée, le chef d’escadron Patrick Pivetta, commandant la compagnie de Niort.
D’autant qu’à moins de 200 m de la route n°1 de Triou, au début de la rue René-Gaillard desservant le stade de football du même nom, une autre benne à ordures a brûlé. Avec des dégâts plus limités.