Enargia envisage sa sortie de crise

Enargia envisage sa sortie de crise
Enargia envisage sa sortie de crise

I-Ener et Enargia ont organisé une conférence de presse ce lundi 24 juin. Il s’agissait avant tout de rassurer. Car la crise qui a ébranlé ces deux références de l’énergie verte et locale méritait d’être éclaircie. Après l’éviction de Patxi Bergara de la direction d’Enargia, suite à une demande de rémunération de l’intéressé jugée excessive par une majorité du conseil d’administration, les principaux acteurs du dossier ont cru bon de partager un point d’avancement.

“Tous les sujets à l’origine de la crise ont été abordés en assemblée générale”, assure Iban Lizarralde, président du conseil d’administration d’Enargia. En d’autres termes, l’installateur de panneaux photovoltaïques I-Ener et le fournisseur d’énergie local Enargia sont intervenus. « Il est apparu qu’il fallait corriger les différences flagrantes de rémunération entre I-Ener et Enargia », poursuit le président. « La politique de rémunération sera partagée », ajoute-t-il. Il faut dire que les salaires d’Enargia dépendaient « étrangement » de la grille salariale de l’industrie pétrolière… Tandis que les ingénieurs, « payés selon le Code du travail », sont du côté d’I-Ener.

Gouvernance

A terme, trois groupes de travail devraient être créés. Tous les membres sont invités à participer, précisent les représentants de l’entreprise. L’un de ces groupes abordera logiquement la question de la rémunération. Un autre s’intéressera aux circuits courts d’énergie. Cette dernière portera enfin sur la gouvernance, désormais appelée à « être partagée ».

Pour tourner définitivement la page, I-Ener et Enargia prévoient d’organiser la Fête de l’énergie le 5 octobre à Bayonne. Cet événement, qui s’inscrit dans le cadre de la Semaine du Climat menée par l’Agglomération Pays Basque, sera joyeux… mais surtout studieux. Car des conférences y seront proposées, tandis que les groupes de travail commenceront à réécrire les statuts des deux sociétés et leur règlement intérieur à partir de 2025.

D’ici là, les énergéticiens auront réglé quelques dossiers brûlants. Après avoir recruté cinq personnes, pour faire face à leur crise interne, ils doivent consolider leurs projets. Alors que la crise énergétique de 2022 a provoqué le déficit d’I-Ener (-200 000 euros), la croissance est obligatoire. « En 2023, I-Ener a triplé sa production d’électricité sur les toits, rapporte Arnaud Boudou, le responsable du développement de l’entreprise. En 2024, elle fera de même. »

Projets

Autrement dit, le premier parc photovoltaïque de l’entreprise, prévu à Saint-Pée-sur-Nivelle, est très attendu, tandis que d’autres projets mûrissent. Dans le quartier Bacheforès de Bayonne, à Mauléon, Béhasque-Lapiste ou Urrugne, les permis de construire sont actuellement en cours de traitement. “Les revenus de production devraient augmenter”, précise Arnaud Boudou, qui compte mieux connecter I-Ener et son fournisseur Enargia, financièrement rentable (+200 000 euros).

Rappelons qu’Enargia compte à ce stade quelque 5 000 clients et autant de points de livraison d’énergie… Auxquels viennent s’ajouter 2 000 nouveaux points de livraison et 16 clients supplémentaires, grâce au contrat signé entre l’Agglomération du Pays Basque et Enargia. Ici, la lumière des vacances de Bayonne. Là, celle de la Foire au Jambon. Sans oublier certaines piscines communautaires et autres équipements publics.

 
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