l’essentiel
En mai dernier, deux Renault Zoé ont pris feu en l’espace de deux jours. Des incidents se succèdent qui soulèvent des questions sur la sécurité des véhicules électriques.
Deux incidents similaires sur deux véhicules électriques en l’espace de deux jours. Une Renault Zoé 2020 achetée neuve a littéralement explosé le 16 mai à Blagnac en banlieue toulousaine. L’incendie s’est propagé à la maison familiale en un instant, dévastant tout sur son passage, à tel point qu’il a fallu près de 20 heures aux pompiers pour l’éteindre.
Le lendemain, une autre Renault Zoé subit le même sort en Corrèze. Le véhicule a explosé de l’intérieur alors qu’il était stationné sur le parking d’un restaurant à Collonges-la-Rouge, provoquant un important incendie, rapporte La montagne.
Même si le nombre d’incendies impliquant des voitures électriques est relativement faible ces dernières années en France, ces deux incidents coup sur coup donnent à réfléchir : les voitures électriques représentent-elles un danger, alors qu’en 2035, sera-t-il interdit de vendre des véhicules thermiques dans le pays ? Union européenne?
« Il y a moins d’incendies sur les véhicules électriques que sur les véhicules thermiques »
« Il existe une étude d’experts australiens qui enregistre depuis plusieurs années des incendies dans des véhicules électriques. En conclusion, il a été observé qu’il y a moins d’incendies sur les véhicules électriques que sur les véhicules thermiques. rapporte François Gatineau, président de Mobileese et expert en mobilité électrique.
EV Fire Safe, qui est à l’origine de l’étude, détaille qu’entre 2010 et 2020, 0,1% des voitures à moteur thermique ont pris feu, contre 0,0012% des véhicules électriques, soit un dixième de pour cent contre un millième.
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Concernant la protection entourant les batteries des véhicules électriques, François Gatineau affirme « que c’est très bien, ça progresse et les moyens d’éteindre ces incendies impressionnants progressent aussi ».
« Rassurer les conducteurs »
D’un point de vue psychologique, ces deux cas d’incendies sur Renault Zoé vont-ils donner mauvaise presse aux véhicules électriques et décourager les consommateurs d’en acheter ? « Il est important de faire de la psychologie autour des voitures électriques pour rassurer les conducteurs, prévient François Gatineau. Oui, il y a des risques mais ils sont moins importants que sur un véhicule thermique.
Concernant la Renault Zoé de Blagnac, elle était reliée à une borne de recharge, mais l’électricité n’arrivait plus à la batterie car celle-ci était pleine. Le départ d’incendie n’est donc pas dû à une mauvaise connexion. François Gatineau appelle tout de même à la vigilance : « Il peut y avoir des installations de bornes de recharge qui ne sont pas suffisamment bien conçues, ce qui pourrait mener à un départ d’incendie. Il faut donc être très prudent sur ce point précis.»
