Pourquoi (re)voir « La Réunification des deux Corées » au théâtre

Pourquoi (re)voir « La Réunification des deux Corées » au théâtre
Pourquoi (re)voir « La Réunification des deux Corées » au théâtre

1. Vingt facettes de l’amour

La réunification des deux Corées, c’est une pépite taillée dans la lumière ambivalente de l’amour. Il comporte vingt facettes, qui s’illustrent sur scène en autant de scènes éblouissantes, ternes, louches, léchées ou rugueuses, toujours brèves et percutantes. Rythmé par leur enchaînement incessant, l’ensemble ainsi formé incarne la multiplicité de la relation amoureuse.

Qu’elle unit un couple, des amis, des parents et leur enfant – ou celui qu’ils espèrent – ​​l’attente est teintée d’aveuglement, de détachement de désir, d’abnégation de ressentiment. Un texte et une construction qui font aimer cette chose à la fois insaisissable et à laquelle on revient toujours.

2. Des acteurs qui ont mûri avec le texte

Pour cette récréation de La réunification des deux CoréesJoël Pommerat a repris la même équipe que lors de la mise en scène de la pièce en janvier 2013 aux Ateliers Berthier de l’Odéon : neuf comédiens dont le jeu et les traits portent la marque des dix années écoulées.

Loin de les alourdir, cela leur fait au contraire gagner en puissance et en profondeur. Chacun revient servir le texte avec la force de son expérience, lui donnant encore plus de justesse, d’acuité, de gravité mais aussi de mélancolie. Parce qu’avec le temps, le passé l’emporte sur le futur, et ce qui n’était pas possible ne le sera peut-être jamais.

3. Une belle mise en scène

La scène est vide et, au début, il fait complètement noir. Un dispositif qui nous emmène au fond des âges, où ne demeure que l’intemporel : l’amour. C’est la lumière qui va en faire une matière, un lien tangible que les personnages refusent ou partagent. Ici, il les sépare en traçant un mur oblique, là un fossé ; de plus, il épouse les contours d’un tapis au cœur d’une maison.

Sans le support du moindre accessoire mais grâce à une ombre, une musique, une fumée, l’éclairage réussit la prouesse de nourrir les sens. Quand cette dernière devient trop dure, la voix tendre d’un crooner, qui traverse les scènes en costume disco, la tête baissée, vient heureusement nous réconforter.

A voir au Théâtre de la Porte Saint-Martin, à Paris, jusqu’au 14 juillet portestmartin.com

 
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