que disent les programmes ? – .

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Que disent les programmes des candidats aux élections européennes de ce dimanche 9 juin ? Ouest de la France examiné les différentes propositions avancées. Parmi les thèmes principaux de la campagne : l’Ukraine. On fait le point sur le sujet, avec un aperçu des positions des différentes listes.

Intégrer l’Ukraine à l’UE… ou pas ?

Depuis plusieurs mois, voire plusieurs années, l’Albanie, la Bosnie-Herzégovine, la Macédoine du Nord, la Moldavie, le Monténégro, la Serbie, la Turquie, l’Ukraine et la Géorgie frappent à la porte de l’Union européenne. Faut-il l’ouvrir ? Est-il vraiment possible de les intégrer dans l’équipe des vingt-sept pays membres ? La question revient régulièrement dans le débat. Mais c’est évidemment plus pressant aujourd’hui pour l’Ukraine, envahie depuis deux ans par la Russie.

Que pensent les candidats français de ce dimanche 9 juin aux élections européennes ? Pour Valérie Hayer, tête de liste Renaissance, l’Ukraine n’entrera pas dans l’UE ” demain matin. Si les Ukrainiens ont évidemment un destin européen, ils doivent remplir plusieurs conditions avant de nous rejoindre : ne plus être en guerre ; réformer leur économie, leur modèle social ; lutter efficacement contre la corruption. Tout cela prendra dix à quinze ans, peut-être plus. » S’il y a une entrée, elle sera faite “toujours à nos conditions »insiste l’eurodéputé mayennais. « Il n’est évidemment pas question de sacrifier notre agriculture européenne. Il existe mille façons d’intégrer un pays. A nous de faire en sorte que cette future entrée se fasse sans douleur. »

Emmanuel Macron et le président ukrainien Volodymyr Zelensky, jeudi 6 juin 2024, lors des commémorations du 80e anniversaire du Débarquement de Normandie. | LUDOVIC MARIN/AFP
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Emmanuel Macron et le président ukrainien Volodymyr Zelensky, jeudi 6 juin 2024, lors des commémorations du 80e anniversaire du Débarquement de Normandie. | LUDOVIC MARIN/AFP

Une intégration sans douleur ? Jordan Bardella (Rassemblement National) n’y croit pas un instant. « Ce serait une catastrophe économique, puisque nous voulons faire venir des pays jusqu’à dix fois plus pauvres que la France. De plus, l’intégration de la Turquie créerait une frontière entre l’Union européenne et l’Irak. » Un avis partagé par Marion Maréchal (Reconquête) : « Cette entrée de l’Ukraine dans l’UE entraînerait la mort de l’agriculture française. L’Ukraine possède des fermes aussi grandes que le Jura. » Pour Manon Aubry (LFI), «Élargir l’Union européenne à de nouveaux pays, avec des niveaux de salaires et des normes écologiques bien inférieurs, créerait une concurrence déloyale. »

Un « niet » catégorique que ne partage pas le candidat socialiste Raphaël Glucksmann. Il défend plutôt l’idée d’une réunification du continent européen, donc d’un élargissement à l’Ukraine. Mais à une seule et unique condition : que ce traité d’élargissement soit également « un traité pour la refondation démocratique de l’UE. Si nous ne changeons rien, l’entrée de l’Ukraine et les grandes exploitations agricoles héritées des sovkhozes soviétiques auraient un impact extrêmement violent sur notre agriculture. » Une position partagée par l’écologiste Marie Toussaint.

Aider davantage l’Ukraine contre la Russie ?

La plupart des candidats français aux élections européennes sont, ici, sur la même longueur d’onde. Face à l’agression russe, la France, et plus largement l’Union européenne, doivent intensifier leur soutien à l’Ukraine… Mais pas n’importe comment…

Jeudi soir, depuis Caen (Calvados), Emmanuel Macron a annoncé que la France allait remettre plusieurs avions de combat à Volodymyr Zelensky Mirage2000-5 et former les pilotes qui seront aux commandes. Le chef de l’Etat souhaite également former et équiper une brigade de 4 500 soldats ukrainiens.

Aider l’Ukraine ? ” Bien sûr, » lance Marine Le Pen en réponse au président de la République. « Mais venir exposer de manière extrêmement précise à la télévision, la quantité de matériel, dans quelles conditions, c’est mettre en danger la France et ceux qui interviennent. Je suis cependant opposé à l’envoi d’instructeurs sur le sol ukrainien. Cela signifie prendre le risque qu’ils deviennent des cibles pour la Russie. On a le sentiment que le chef de l’Etat veut la guerre.» poursuit le patron des députés RN, sur RTL. Une position partagée par le député Éric Ciotti, également président du parti de droite LR. « Notre soutien à l’Ukraine doit rester inaltérable. Mais le peuple ukrainien mérite une aide sérieuse, fruit de la coordination de ses alliés. Et non l’agitation solitaire d’une puissance française aussi imprudente que discréditée. »

De son côté, le candidat communiste Léon Deffontaines craint que les annonces d’Emmanuel Macron ne fassent de la France un co-belligérant aux yeux de la Russie. « Que la France commence par livrer ce qu’elle a promis à l’Ukraine : des armes, des véhicules blindés, des systèmes de défense anti-missile… Si nous voulons être efficaces, notre pays doit aussi cesser d’importer du gaz liquéfié russe et prendre des initiatives diplomatiques. Avant les avions prometteursMirageLa France doit organiser un vote à l’Assemblée nationale sur la stratégie militaire à suivre. » » exhorte l’Insoumise Manon Aubry, sur France 2.

En réponse, le chef des députés de la Renaissance, Sylvain Maillard, rappelle que le soutien de la France à l’Ukraine est et sera « inébranlable pour faire triompher la liberté ». Vendredi 7 juin au matin, le président ukrainien Volodymyr Zelensky s’est exprimé au Palais Bourbon. Il a remercié « La France pour être à ses côtés » pour défendre la vie.

 
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