Londres (awp/afp) – Les prix du pétrole ont légèrement augmenté vendredi, portés par la baisse des taux de la Banque centrale européenne (BCE), la faiblesse du dollar et les attentes d’une baisse des taux américains, encourageant les achats de brut.
Vers 11h10 GMT (13h10 CET), le prix du baril de Brent de la mer du Nord, pour livraison en août, augmentait de 0,46% à 80,24 dollars.
Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate (WTI), pour livraison en juillet, gagne 0,53% à 75,95 dollars.
La faiblesse des données économiques américaines au cours de la semaine a poussé les investisseurs à envisager une baisse plus rapide des taux de la banque centrale américaine (Fed), peut-être même dès la semaine prochaine, selon James Harte de Tickmill. De quoi peser sur le dollar.
Les prix de l’or noir étant libellés en dollars, une dépréciation de la monnaie américaine encourage les achats de pétrole en augmentant le pouvoir d’achat des acheteurs utilisant d’autres devises.
Par ailleurs, Bjarne Schieldrop, analyste chez SEB, estime que « la récente baisse des taux de la BCE pourrait annoncer une croissance économique plus forte et une augmentation de la demande de pétrole ».
Après une phase de resserrement monétaire sans précédent, la Banque centrale européenne (BCE) a entamé jeudi une baisse de ses taux directeurs, le taux de référence passant de 4% à 3,75%.
“Nous espérons que ce sera le début de nouvelles baisses de taux dans de nombreuses banques centrales à travers le monde, d’autant que l’inflation est maîtrisée dans la plupart des pays”, poursuit M. Schieldrop, qui espère ainsi “une accélération plus généralisée de l’économie”.
Des taux d’intérêt plus bas sont en effet favorables aux achats de pétrole en favorisant la croissance, tandis qu’un environnement de taux d’intérêt élevés tend à ralentir la croissance, et donc la demande de brut.
La hausse des prix du pétrole reste encore tempérée par la décision des pays exportateurs de pétrole de l’OPEP+ de réintroduire progressivement sur le marché environ 2,5 millions de barils par jour à partir de l’automne, soulignent les analystes.
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