Au premier regard, on est invité à se rassembler autour de ces deux bras qui se rejoignent, synonymes de point de départ de la course à pied. Après avoir immédiatement brisé la glace entre spectateurs, athlètes et entraîneurs, le reste de la fresque laisse place à la performance. Face à l’illustration d’une grande figure féminine qui donne l’exemple, le groupe, motivé, s’élance sur le bitume.
Une énergie qu’Audrey Laurençon a voulu traduire avec une œuvre participative, que l’on découvre sur les traces de ces femmes. “L’important était d’aller plus loin, avec une piste qui disparaît petit à petit pour que la suite de l’histoire s’écrive à sa manière”nous explique-t-elle.
En plus de s’y promener, en participant aux séances coachées gratuites tous les jeudis (ou pas !), on comprend vite que la fresque s’adresse à tous les Parisiens. Plutôt sportive du dimanche, star de l’athlétisme ou joggeuse régulière, “il n’y en a pas une qui surpasse les autres, nous sommes toutes des femmes incroyables”je tiens à le rappeler à l’artiste.
Derrière l’aspect symbolique de la peinture sur les bords de Seine, on devine un message bien plus important que celui d’inciter les Parisiens à reprendre une activité sportive. Ce projet, auquel Audrey Laurençon est fière d’avoir participé, est avant tout une manière pour les femmes de se réapproprier l’espace public.
Parce que l’artiste nous le rappelle : beaucoup “être anxieux à l’idée de venir seul le soir dans des endroits comme celui-ci où il y a du monde”. Cette fresque est donc aussi une manière d’inciter les femmes à oser se lancer et sortir. Un objectif qui semble faire l’affaire, dans l’un des emplacements privilégiés de la capitale.
