Le chef de la diplomatie européenne, Josep Borrell, est arrivé samedi à Kiev où il entend rassurer l’Ukraine sur le soutien de l’Europe, à l’occasion de la première visite d’un haut responsable européen après la victoire de Donald Trump aux élections américaines.
La victoire du républicain inquiète l’Ukraine et l’Europe, qui craignent que Donald Trump ne mette fin au soutien de Washington à Kiev dans sa lutte contre l’invasion russe.
“Le message est clair : les Européens continueront à soutenir l’Ukraine”, a déclaré M. Borrell, qui devrait quitter ses fonctions le mois prochain, à un journaliste de l’AFP qui l’accompagnait.
“Nous soutenons l’Ukraine depuis le début, et pour ma dernière visite en Ukraine, je transmets le même message : nous vous soutiendrons autant que nous le pouvons”, a-t-il déclaré.
Au cours de sa campagne, M. Trump a remis en question le maintien d’une aide militaire et financière importante des États-Unis à l’Ukraine et a déclaré qu’il pourrait parvenir à un accord rapide pour mettre fin à la guerre.
« Personne ne sait exactement ce que la nouvelle administration va faire », a déclaré Borrell, soulignant que le président sortant Joe Biden a encore deux mois de mandat pour prendre des décisions.
“Mais nous, Européens, devons saisir cette opportunité pour construire une Europe plus forte et unie, et l’une des manifestations de notre unité, de notre force et de notre capacité d’action est notre rôle de soutien à l’Ukraine.”
Depuis l’invasion russe de 2022, l’Europe a dépensé environ 125 milliards de dollars pour soutenir l’Ukraine, tandis que les États-Unis ont déboursé à eux seuls plus de 90 milliards de dollars, selon une étude de l’Institut de Kiel.
Le maintien du soutien des États-Unis, le plus grand donateur de l’Ukraine, est considéré par la plupart des experts comme essentiel pour permettre à Kiev de rester à flot, en particulier à une époque d’incertitude politique parmi les grandes puissances européennes comme l’Allemagne et la France.
Sur le champ de bataille, les troupes ukrainiennes, épuisées, peinent à repousser les avancées russes à l’approche de leur troisième année de guerre.
M. Borrell, qui doit rencontrer de hauts responsables ukrainiens lors de sa visite, a déclaré qu’il appartenait aux pays de l’UE de décider « quand et comment augmenter » leur soutien si nécessaire.
Il a déclaré que lors d’une réunion des dirigeants européens à Budapest vendredi, « la plupart des États membres sont restés sur la même ligne, à savoir continuer à soutenir l’Ukraine ».
