CONTRE’était une option envisagée depuis plusieurs mois. Emmanuel Macron a annoncé ce jeudi 6 juin, lors d’un entretien accordé au journal télévisé de TF1 et France 2, la vente d’avions de combat français Mirage 2000-5, “d’ici un an” à Kiev, sans en préciser le nombre. “Le Mirage 2000-5 permettra à l’Ukraine de protéger son sol et son espace aérien”, a déclaré le chef de l’Etat.
Ces avions permettront ainsi un meilleur appui au sol aux troupes et défieront l’accès au ciel des chasseurs et bombardiers russes. Les pilotes ukrainiens seront formés en France pendant « cinq à six » mois, a-t-il précisé. Le président français souhaite que Kiev dispose de ces avions tricolores « d’ici la fin de l’année ».
Police du ciel
Produit par le groupe Dassault, le Mirage 2000-5 est une version modernisée du 2000-C mise en service en 1999, qui dispose de technologies inspirées de celles du Rafale. Parmi ces améliorations, un radar capable de détecter jusqu’à 24 cibles simultanément, avec une portée de détection améliorée, et la possibilité d’effectuer des tirs simultanés de missiles MICA sur plusieurs cibles.
Long de 14,65 m et d’une envergure de 9,13 m, ce Mirage atteint 5,20 m de haut. Selon le ministère des Armées, il peut atteindre la vitesse de Mach 2,2, soit 2,2 fois la vitesse du son. Il est donc optimisé pour les opérations d’interception à haute altitude et à vitesses supersoniques.
L’Armée de l’Air compte une quarantaine de Mirage 2000-5 dans sa flotte. Quatre d’entre eux avaient déjà été déployés pour assurer la police du ciel en Estonie en novembre dernier, dans le cadre de la mission de l’Otan baptisée Enhanced Air Policing et renforcée en 2014 après l’annexion de la Crimée par la Russie.
LIRE AUSSI Ce que contient l’accord bilatéral de sécurité entre l’Ukraine et la FranceLes détails concernant le transfert de ces avions de combat pourraient être annoncés ce vendredi 7 juin, lors de la réception de Volodymyr Zelensky à l’Élysée. En visite officielle, le président ukrainien doit prononcer un discours devant l’Assemblée nationale avant de rencontrer Emmanuel Macron pour signer deux accords.
