92 puits de pétrole ou de gaz « problématiques » au Québec

92 puits de pétrole ou de gaz « problématiques » au Québec
92 puits de pétrole ou de gaz « problématiques » au Québec

Même si le Québec a définitivement tourné le dos aux projets d’exploitation pétrolière et gazière, le gouvernement est toujours obligé de composer avec de nombreux puits abandonnés sur le territoire de la province. Et pas moins de 92 d’entre eux sont considérés comme « problématiques », selon un rapport gouvernemental publié jeudi.

Le document produit par le ministère de l’Économie, de l’Innovation et de l’Énergie fait le point sur les 907 puits forés au Québec, du 19e siècle jusqu’aux sagas de l’exploration du gaz et du pétrole de schiste à Anticosti. Parmi tous ces puits, 228 n’ont jamais été « localisés », dont 215 « sont considérés comme non localisables ».

Par ailleurs, 92 puits localisés « présentent des indices de problèmes », précise le rapport gouvernemental. La majorité d’entre eux présentent des signes de « contamination », de migration de gaz « dans le sol autour du puits ou dans la nappe phréatique », voire d’émanation de gaz. D’autres fuient du pétrole ou des « gaz toxiques ».

Dans la plupart des cas de puits problématiques, le gouvernement n’a pas une vision complète de la situation. Ainsi, 60 ont un statut « d’analyse à faire », car « ils présentent des indications de problèmes et nécessitent des investigations complémentaires pour confirmer ou infirmer la présence d’un problème et pouvoir savoir si des travaux correctifs doivent être effectués », précise le rapport. Les 32 autres ont un statut « travaux à réaliser ».

Contamination

Selon les données du ministère, « 24 sites de puits sont contaminés et nécessiteront une réhabilitation environnementale ». Mais pour l’heure, « aucun site contaminé » n’a fait l’objet de travaux de réhabilitation environnementale. Dans la majorité des cas, d’autres travaux sont nécessaires en amont avant d’entreprendre une réhabilitation et une restauration.

La grande majorité des puits abandonnés par l’État québécois ont été forés il y a plusieurs décennies, principalement entre 1950 et 1989. Mais 14 d’entre eux ont été forés avant 1900. Le ministère « détient donc très peu d’informations historiques » sur certains de ces puits inactifs, dont certains qui sont des puits d’exploration pétrolière situés en Gaspésie.

Combien coûteront les travaux pour les 92 puits problématiques abandonnés ? Il est actuellement impossible d’obtenir une évaluation précise des coûts de décontamination. Une chose est sûre, les dizaines de millions de dollars déjà estimés par le gouvernement s’ajouteront aux 219 millions dépensés par l’État dans la saga des gaz de schiste, dans les projets pétroliers en Gaspésie et dans l’exploration pétrolière à Anticosti, une île désormais classée un site du patrimoine mondial de l’UNESCO.

Plusieurs entreprises qui détenaient des permis d’exploration pétrolière et gazière au moment où le gouvernement Legault a adopté la loi mettant fin aux ambitions de l’industrie au Québec ont également intenté des poursuites judiciaires. Ils réclament plusieurs centaines de millions de dollars de compensation. Le gouvernement du Québec finance également la fermeture de puits de gaz de schiste.

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