Le SM Caen a retrouvé une bonne dynamique la semaine dernière, avec deux victoires en cinq journées (0-3 contre Martigues et 2-0 contre Bastia). Un nouvel élan à confirmer samedi (20 heures), sur la pelouse de Saint-Symphorien, lors d’un déplacement à Metz. Un bon test lors duquel Malherbe retrouvera Jessy Deminguet, pour la première fois depuis son départ du Calvados à l’hiver 2023.
Le groupe : Forfaits Henry et Coulibaly
« Valentin Henry fait une rechute au mollet, il sera absent demain. On a eu l’impression qu’il s’est arrêté au bon moment lorsqu’il est sorti à la mi-temps, mais il semble que cela ait été plus long que prévu. Kalifa Coulibaly (problème musculaire) et les habituels blessés de longue durée. Yann (M’Vila), ça va encore être long. Nous récupérons Daylam Meddah, en plus de Najim et Hafid déjà revenus la semaine dernière.
Lamine est dans le bon tempo, il pourrait galérer quelques jours mais rien d’exceptionnel. Il commence à rejoindre le groupe pour les échauffements et les jeux techniques. J’espère qu’en décembre il pourra faire une première séance collective avec nous.
Avoir des blessures, c’est normal, mais quand ça se multiplie dans la même position, c’est embêtant. Diabé (Bolumbu) avait débuté face à Ajaccio il y a quelques semaines à ce poste de latéral. J’ai trouvé ça intéressant. Contre Amiens, je l’ai senti plus en difficulté. Contre Bastia, j’ai trouvé ça mitigé. Il y a encore trop de gaspillage technique. Il n’est certes pas du bon pied, mais il doit apprendre à mieux s’orienter et cela lui permet d’acquérir de l’expérience et du temps de jeu. Je m’attends à ce qu’il soit à un niveau supérieur à celui-là. Même les gestes défensifs doivent être plus justes et plus efficaces. Ce sont ces détails qui feront de lui un meilleur joueur demain. Je suis conscient que je ne le mets pas dans les meilleures conditions pour exister mais il ne faut pas faire la fine bouche. C’est l’une des solutions actuelles. »
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Metz : « Si on bat un prétendant à la montée, ça donne plus de valeur »
« J’espère que les deux matches que nous venons de disputer leur donneront beaucoup de confiance. Que l’investissement minimum qu’on doit avoir à chaque fois, dans un match, soit acquis. J’espère que cela continuera demain. Je sais que nous allons affronter un adversaire difficile, qui veut remonter en Ligue 1. Il a des atouts forts dans le cœur du jeu avec beaucoup de maîtrise technique. Des forces fortes avec de la vitesse aussi. J’espère qu’on pourra être un peu plus maître de notre jeu, au niveau de notre capacité à tenir le ballon et à imposer notre possession, et qu’on redonnera plus de verticalité dans notre jeu. En termes de contrôle du match, nous avons encore une étape à franchir, donc j’espère que nous allons rendre le match compliqué pour l’adversaire.
Nous avons déjà eu un exemple (après Ajaccio et Amiens), où nous avons remporté deux victoires avant de perdre à nouveau, et j’espère que cet exemple nous aidera à ne pas retomber dans les mêmes erreurs. Au-delà du résultat, j’attends du contenu, une capacité à se transcender et à se relever. Les joueurs ont relevé la tête même si nous étions dans une situation délicate. J’espère que nous utiliserons cela pour comprendre que nous ne voulons pas retomber dans cette situation.
Je pense que cela pourrait être un match déclencheur positif. Si nous obtenons un résultat, un match nul ou une victoire, les joueurs ressentiront que nous avons pu le faire contre un concurrent. Sans manquer de respect aux adversaires, quand on bat Martigues, tout le monde dit que c’est normal, même si c’est difficile. Et quand on est capable de battre un adversaire bien classé, on se dit que l’équipe est forte et ça nous met en confiance. On l’a vécu l’année dernière contre Angers. Si nous battons un concurrent à la montée, cela donne plus de valeur, plus de sens à notre performance. Même s’il ne reste que trois points, comme tous les matches. »
Sur le système de jeu
« J’ai une préférence, car le 4-2-3-1 est un système où les joueurs y sont plus habitués et ont plus de repères. D’une manière générale, quand ça va moins bien, on revient à ce système. Mais il y a aussi le timing de la saison et le ressenti. L’idée est de donner des repères tout en étant capable de moduler. Ce qui ne change pas, ce sont les principes du jeu. Qui aurait cru qu’un jour Micka Le Bihan jouerait comme un excentrique à gauche ? Il a cependant livré deux prestations qualitatives, j’ai trouvé ça cohérent. Lorenzo (Rajot), je n’aurais jamais pensé qu’il jouerait le numéro 10. Cependant, j’ai trouvé son entrée ultra cohérente aussi. Ce sont aussi les joueurs qui m’apportent des réponses.
Lorsque j’ai repris le projet, ma marque de fabrique était la suivante : l’idée est d’impliquer le plus de personnes possible. Je sais que j’ai un noyau de 18 joueurs sur lesquels je peux vraiment compter. Il faut maintenant trouver la bonne complémentarité et les faire jouer quand ils sont dans leur meilleure forme. C’est là qu’il faut les jeter, sinon ça n’a aucun sens. Et cela permet à chacun de se sentir responsable du projet et que rien n’est jamais acquis. »
En confiance
« On dit souvent des entraîneurs que lorsqu’ils traversent des situations de crise, c’est parce qu’ils sont capables de faire bouger les choses. Nous avons pu reconquérir des matches dans une situation difficile, et j’y inclut tout le staff, la direction, toute la structure. Le niveau de confiance a toujours été assez élevé pour moi. Je suis une personne optimiste, je crois au potentiel des joueurs. Après, je dois amener les gars au même niveau de conviction que le mien. De l’extérieur, on m’a aussi dit que j’étais beaucoup plus calme lors des deux derniers matches, sur le banc. Peut-être que j’ai envoyé plus de sérénité aux joueurs et les résultats sont aussi liés à ça. Nous, le staff, devons leur transmettre sérénité et confiance. C’était peut-être inconsciemment, car je n’avais pas le sentiment d’être plus serein. Je peux vous dire qu’à Martigues j’étais tendu (rires). »
