“Assassin d’Israël”, “Yaël accomplice”, « Yaël, sors », « Palestine libre ». Ce sont les slogans qui ont été tagués au sol et sur les murs de l’université Lyon III, avant l’arrivée de la présidente de l’Assemblée nationale, Yaël Braun-Pivet, vendredi 8 novembre. Dans l’après-midi, une centaine de manifestants pro-palestiniens des manifestants sont entrés dans les locaux de l’établissement, où les protestations se sont poursuivies. Plusieurs organisations de gauche, dont les syndicats étudiants Solidaires, Unef et les Jeunes LFI locaux, ont dénoncé sa venue à Lyon 3, la qualifiant de « personnalité éminente du soutien inconditionnel aux actions criminelles de l’État israélien ». Selon l’association étudiante UNI Lyon, “plusieurs cours (ont été) interrompus”. « Certains militants sont violents. Soyez vigilant »elle a ajouté sur le réseau social
La présidente de l’Assemblée nationale, Yaël Braun-Pivet, a affirmé sa volonté d’interagir avec tous dès son arrivée à l’Université : « Certains préfèrent l’invective, préfèrent l’obstruction plutôt que le dialogue. J’étais tout à fait prêt à parler avec eux s’ils le souhaitaient.a-t-elle déclaré aux journalistes en entrant à la faculté. Elle a été invitée par des étudiants à un échange, après un séjour à Neuville-sur-Saône (Rhône), dans le cadre de la politique d’ouverture du Parlement sur l’extérieur. Dans un court communiqué, l’Université Lyon III Jean-Moulin condamne « avec la plus grande fermeté les inscriptions inacceptables et scandaleuses qui ont été taguées »et a annoncé que justice avait été rendue.
La suite après cette annonce
Le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau dénoncé sur le réseau social « dérive fasciste de militants qui exploitent le drame vécu par les Palestiniens (…) Soutien total à Yaël Braun-Pivet à qui des manifestants d’extrême gauche aux idées antisémites veulent interdire l’accès à une université. La République est partout chez elle. » Sur BFMTV, le maire LR d’Écully, dans la métropole de Lyon, a dénoncé « L’extrême gauche en marche ».