On peut dire que lors de son développement, Nvidia a souvent eu l’œil vif et développé quelques produits et procédés qui ont fait mouche.
Une idée de Nvidia était de suggérer d’utiliser des cartes vidéo pour autre chose. “Une carte vidéo est constituée de processeurs massivement parallèles», explique Brice Le Blévennec. Ces multiples processeurs effectuent des calculs simples mais par millions en parallèle »,où un ordinateur calculera des choses complexes, mais une à la fois, deux à la fois ou parfois seize à la fois», poursuit notre expert. Dans les cartes vidéo, “nous parlons de millions de millions de cœurs qui peuvent fonctionner en parallèle pour restituer chacun des petits morceaux de l’écran, les petits pixels», explique Brice Le Blévennec. Et là, chez Nvidia, on s’est rendu compte qu’on pouvait utiliser cette puissance de calcul dans d’autres domaines. “Ils ont en effet inventé un langage de programmation, CUDA, adapté à ces processeurs massivement parallèles et qui permet de créer des logiciels avec ce langage qui s’exécute sur la carte graphique pour faire plein de choses, pas seulement de la 3D.», résume Brice Le Blévennec.
Une autre solution consistait à utiliser les capacités informatiques des cartes Nvidia pour calculer ce qui est nécessaire pour créer des crypto-monnaies telles que Bitcoin. “On peut effectuer des calculs de hachage (ndlr, lié aux algorithmes nécessaires aux cryptomonnaies) du Bitcoin et calculer des blocs crypto», explique Brice Le Blévennec. Cela a permis à ceux qui généraient des cryptomonnaies de calculer beaucoup plus rapidement.
Cela a provoqué un problème avec les cartes vidéo de Nvidia. “Il fut un temps où on ne pouvait plus acheter de cartes Nvidia pour les mettre dans son ordinateur pour jouer à un jeu car les fermes de mineurs, ceux qui calculent les blocs cryptographiques, achetaient toutes les cartes du marché. Nous n’en trouvions plus», se souvient Brice Le Blévennec.
Depuis, le secteur des cryptomonnaies a trouvé d’autres outils que ceux de Nvidia pour se développer. Qu’importe pour Nvidia qui a trouvé le moyen de rebondir.
