“Ce n’est pas une bonne idée d’organiser ce match au Stade de ”, craint un chercheur en sécurité intérieure

“Ce n’est pas une bonne idée d’organiser ce match au Stade de ”, craint un chercheur en sécurité intérieure
“Ce n’est pas une bonne idée d’organiser ce match au Stade de France”, craint un chercheur en sécurité intérieure

Malgré les violences qui ont émaillé le match de Ligue Europa entre l’Ajax Amsterdam et le Maccabi Tel-Aviv, le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau a réitéré que le match de Ligue des Nations entre la et Israël, jeudi 14 novembre, se jouera comme prévu au Stade de France. Mathieu Zagrodzki, chercheur spécialisé en sécurité intérieure, est plutôt favorable à une relocalisation en province. Face à la même situation, les autorités belges ont opté pour la Hongrie, en organisant la rencontre belgo-israélienne à huis clos à Debrecen.

Franceinfo : sport : Les craintes autour de France-Israël augmentent-elles après ce qui s’est passé à Amsterdam ?

Mathieu Zagrodzki : Les événements d’Amsterdam ne changent pas la situation, au contraire ils l’aggravent. Le système annoncé était déjà impressionnant ; Je pense que cela impliquait 2 500 agents chargés de l’application des lois. A titre de comparaison, un OM-PSG, sans les supporters parisiens, ils étaient environ 600. Je pense que la principale crainte des décideurs c’était les manifestations politiques, les banderoles, à l’intérieur et à l’extérieur du stade, non, non pas qu’ils n’en soient pas conscients. cette possibilité. d’attaques contre des supporters israéliens, mais le niveau de violence atteint à Amsterdam fait que nous disons probablement qu’il existe un risque de violence très grave contre les supporters.

Peut-on craindre que les violences observées à Amsterdam se reproduisent à Paris ?

Concernant le type de comportement observé à Amsterdam, on peut penser que ce n’était pas quelque chose de très organisé et préparé à l’avance. Le plus grand risque, ce sont les accidents spontanés, car le ton est élevé et deux groupes se font face. En revanche, ces événements à Amsterdam peuvent évidemment donner des idées à des individus en France, qui n’ont peut-être pas attendu ces violences à Amsterdam pour avoir ces idées.

Cela peut créer un phénomène de contagion, de réponse, qui inquiète forcément les autorités.

Mathieu Zagrodzki, chercheur spécialisé en sécurité intérieure

su franceinfo: sport

L’autre enjeu est la protection de l’ensemble de la délégation israélienne, qui sera soumise à un contrôle extrêmement rigoureux et sécurisé.

Le Stade de France est-il adéquat pour répondre à ces enjeux sécuritaires ?

Ce n’est pas une bonne idée d’organiser ce match au Stade de Francelà où les flux sont très importants et étendus, les gares de transports sont assez éloignées, elles sont nombreuses avec trois lignes de chemin de fer (RER B, D, ligne H), les métros (lignes 12, 13, 14) et de nombreux bus. C’est une sécurité assez complexe, alors qu’en province on prend l’exemple de Metz, un stade plus petit qui aurait peut-être été plein, avec moins de voies d’accès. Il y a sans doute des gens dissuadés d’aller au stade par peur des accidents [vendredi 8 novembre, seules 20 000 des plus de 80 000 places dont disposent le Stade de France avaient trouvé preneurs].

L’absence des ultras, contrairement à ce qui s’est passé à Amsterdam, réduit-elle les risques d’affrontements ?

Le fait qu’il n’y ait pas jeudi d’ultras israéliens, comme à Amsterdam, chantants et très visibles, contribuera peut-être à moins réchauffer l’atmosphère. Mais la situation internationale, avec ses répercussions en France, est si tendue qu’il n’y a pas lieu d’éventuels affrontements ou attentats. Il existe une virulence selon laquelle les personnes portant les couleurs du pays ne se sentent pas complètement en sécurité.

Selon vous, quelles mesures devraient être prises pour sécuriser ce match à enjeux élevés ?

Une forte présence visible des forces de l’ordre et des unités très mobiles sont nécessaires pour procéder à toute arrestation. Un peu comme aux JO lors de la cérémonie d’ouverture, il faut un policier par mètre. Je donne un exemple volontairement spectaculaire, mais le meilleur moyen de décourager est la présence visible de la police. Outre le périmètre autour du stade et les gares de transport à proximité du stade, des mesures de maintien de l’ordre sont nécessaires dans les quelques gares principales, points de transport des spectateurs.

 
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