[JO] Une « médaille d’or du greenwashing » pour Coca-Cola

[JO] Une « médaille d’or du greenwashing » pour Coca-Cola
[JO] Une « médaille d’or du greenwashing » pour Coca-Cola

Pollution plastique injustifiée » ! Selon France Nature Environnement (FNE), Coca-Cola, fournisseur officiel de l’événement, distribuera plus de 10 millions de bouteilles en polyéthylène téréphtalate (PET) à usage unique lors des Jeux olympiques de Paris 2024. Contradiction, la fédération des associations de protection de la nature évoque le « trajectoire zéro déchet et zéro plastique à usage unique pendant l’événement » mis en avant par le Comité d’organisation des Jeux Olympiques et Paralympiques (Cojop) dans sa charte « Notre engagement Paris 2024 « . En attribuant « une médaille d’or pour le greenwashing » au géant américain des boissons gazeuses sans alcool (BRSA), FNE rebondit sur le « document confidentiel » évoqué par le journaliste Hugo Clément sur France Inter le 5 juin : « on apprend que les trois quarts des boissons prévues à la vente proviendront de bouteilles en plastique. Ainsi, sur les 9 millions de boissons prévues, 6,4 millions de boissons proviendront de bouteilles en plastique. », explique FNE. Fabriquées en partie à partir de polyéthylène téréphtalte recyclé (rPET), les bouteilles serviront à remplir les gobelets consignés des spectateurs : un « subterfuge » selon la FNE qui n’est pas convaincue de l’utilité de collecter et recycler ces bouteilles. ” On sait que le recyclage n’est pas une solution : Coca-Cola aurait dû réduire ses déchets », estime Axèle Gibert. L’animateur des réseaux de prévention des déchets au sein de l’association avance une proposition : « par exemple, ils auraient pu penser à mettre des bouteilles en verre ” parce que “ le dépôt a été mis en place en France jusque dans les années 1990 « .

Dopage par sabotage

Il y a aussi 4 millions de bouteilles distribuées directement aux athlètes et aux arbitres afin de les protéger d’un éventuel ” dopage involontaire « . Cette disposition serait soumise à un « exemption « . FNE, Zéro Déchet France, No Plastic in My Sea et Surfrider Foundation ont déposé une demande officielle de documents administratifs auprès de la Délégation interministérielle aux Jeux Olympiques, ainsi qu’au ministère de la Transition écologique et des Sports, pour recevoir les motifs de cette mesure. . La Loi anti-gaspillage pour une économie circulaire (Agec) interdit la distribution gratuite de bouteilles en plastique dans les établissements recevant du public (ERP), sauf par exemple en cas d’impératif de santé publique. Cojop estime que la bouteille est le seul moyen deéviter le dopage par sabotage « . Les organisations non gouvernementales (ONG) rétorquent que « bouteilles d’eau et fontaines à eau » sont déjà mis à disposition dans certaines épreuves, le tennis par exemple. ” Aucun document officiel n’atteste ou ne justifie cette exonération » selon les ONG. Lors de l’étape parisienne des négociations du traité international sur la pollution plastique menées sous l’égide de l’ONU, Christophe Béchu, ministre de la Transition écologique, a évoqué le « clic » du bouchon à l’ouverture des bouteilles comme une garantie. de sécurité pour les sportifs.


Le Cojop donne ses chiffres

Selon le Comité d’organisation des Jeux Olympiques et Paralympiques (Cojop) de Paris 2024, sur les 18 millions de boissons distribuées, 9,6 millions le seront à partir de fontaines ou de bouteilles en verre, 6,2 millions dans des gobelets à partir de bouteilles en plastique recyclées, tandis que 2,2 millions seront servies à partir de bouteilles en plastique recyclées. Les bouteilles en plastique sont destinées aux sportifs qui se verront également proposer des gourdes et un accès à des fontaines à eau et à boissons.

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