Alors que le match entre Israël et la France est prévu le 14 novembre au Stade de France, les appels à l’annulation du match se multiplient, craignant des dérives. Bruno Retailleau a pris sa décision.
Le 14 novembre, la France affrontera Israël en Ligue des Nations au Stade de France. L’événement footballistique pourrait se dérouler dans un climat de haute tension, sans que le conflit au Moyen-Orient ne faiblisse. Alors que des supporters parisiens arboraient une banderole « Palestine libre » au Parc des Princes, les manifestations politiques pourraient se multiplier lors d’un tel affrontement. Des violences ont également eu lieu contre des supporters de l’équipe de football israélienne à Amsterdam ce jeudi 7 novembre, après le match de Ligue Europa entre l’Ajax et le Maccabi Tel Aviv. 5 personnes ont dû être hospitalisées et 62 autres ont été arrêtées.
Cela remet en cause la régularité du match en France et accentue la crainte de dérives. Par la suite, plusieurs appels ont été lancés pour l’annulation de la réunion. En début de semaine, des militants pro-palestiniens ont manifesté devant la Fédération française de football pour réclamer l’annulation du match. Le député LFI Louis Boyard a également réclamé la même décision le 1er novembre, en faisant circuler une pétition contre l’équipe du match.
Un député RN a, de son côté, proposé une autre solution : déplacer la séance. Julien Odoul l’a d’ailleurs recommandé CMR de tenir la réunion en Corse car, selon lui, “il n’y a pas d’antisémitisme ni de provocations pro-Hamas” sur l’île. Le mois dernier, le match Belgique-Israël a été déplacé à Budapest, estimant que les conditions de sécurité pour l’organiser n’existaient pas.
Le match se déroule au Stade de France mais avec un système de sécurité inédit
Le président du Crif, Yonathan Arfi, s’est quant à lui dit “inquiet” en vue du match, mais qu'”en principe il refuse de céder aux haineux, aux antisémites, aux violents”, déclarant ainsi lui-même en faveur de son maintien. Bruno Retailleau, ministre de l’Intérieur, a avancé le même argument, enregistrant ainsi une première avancée. « Certains demandent que le match France-Israël soit déplacé. Je ne l’accepte pas : la France ne se retient pas car cela équivaudrait à abdiquer face aux menaces de violence et à l’antisémitisme”, a-t-il écrit sur X.
Le ministre précise toutefois que les “mesures de sécurité nécessaires” seront adoptées pour le match. Deuxième BFMTVle système mis en place au Stade de France sera « du jamais vu ». Plus de 2 000 policiers ou gendarmes surveilleront l’intérieur et les abords du stade. Les commerces et bars à proximité devraient également fermer dans l’après-midi. La délégation israélienne, quant à elle, sera protégée 24 heures sur 24 par des unités de police d’élite et l’adresse de son hôtel restera confidentielle.
Dans ce climat, le match n’a pas été un grand succès, avec seulement un quart des places occupées : sur 80 000 places disponibles, seules 20 000 ont trouvé preneur.