Si l’Olympique de Biarritz était rétrogradé par l’Autorité de régulation du rugby, c’est Rouen qui serait alors repêché du National en Pro D2. Philippe Marty, le patron du club normand, se dit « prêt » à parer à toute éventualité mais s’interroge également sur les délais accordés aux repreneurs biarrots…
En cas de rétrogradation du BOPB la semaine prochaine, votre club, relégué sportivement en National, serait finalement maintenu en Pro D2. Comment vivez-vous cette situation ?
Il existe différentes manières de répondre à votre question. Derrière le feuilleton de Biarritz, il y a déjà la vie de dizaines de salariés : à Rouen, on ne souhaite pas de malheur aux autres et il est important d’avoir cela en tête.
Mais si Biarritz a néanmoins été rétrogradé mardi…
(il coupe) Nous serions prêts, oui. Je vous rappelle que nous n’avons été relégués en National que dans la dernière minute du dernier match de phase régulière et que nous nous sommes battus jusqu’au bout. Ces dernières semaines, nous avons constitué un effectif pour évidemment être compétitif en National mais jusqu’à la dernière journée de Pro D2, j’ai naturellement travaillé sur un scénario de maintien. Nous serions donc opérationnels. Économiquement et sportivement, rester en Pro D2 serait mieux pour nous, cela va de soi.
Que voulez-vous maintenant?
On espère que le feuilleton biarritz connaîtra une conclusion rapide. Difficile donc de comprendre que tout cela dure si longtemps, depuis l’annonce des dates de reprise du club, je le rappelle, dès début avril… D’autant qu’il y aurait aussi des recours possibles, si la décision était mardi défavorable au BO. Pourquoi attendons-nous encore ?
Plus les jours passent, plus il vous sera difficile de recruter, en cas de rétention…
C’est une certitude. La dernière partie de l’effectif aura été construite de manière difficile, si l’on est engagé en Pro D2. Mais l’essentiel de notre groupe professionnel est constitué de joueurs qui étaient au club l’année dernière.
