est-ce le bon moment pour s’approvisionner ? « Les prix pourraient encore baisser »

est-ce le bon moment pour s’approvisionner ? « Les prix pourraient encore baisser »
est-ce le bon moment pour s’approvisionner ? « Les prix pourraient encore baisser »

Comme l’époque où le prix du diesel était de 2,2 euros à la pompe et où le mazout dépassait 1,5 euro le litre, au plus fort de la guerre – qui fait toujours rage – en Ukraine, semble lointaine !

Avec des prix maximaux respectifs de 1,753 € le litre et 0,8785 € le litre, le gazole (B7) et le fioul (moins de 2 000 litres) sont au plus bas depuis le 1er juillet 2023.

Conflits internationaux « stagnants » et embargo inefficace

Mais comment expliquer cette baisse des prix des carburants ? Selon Olivier Neyrinck, conseiller indépendant en énergie, « l’absence de risque d’escalade » au Moyen-Orient et la « stagnation » du conflit en Ukraine expliquent la baisse du baril de pétrole, qui entraîne également une baisse du coût du pétrole. des produits. fini.

« Les marchés boursiers émettent l’hypothèse que le conflit israélo-palestinien se limitera à cette zone et qu’il n’y aura donc pas de problème d’approvisionnement. Et en ce qui concerne la Russie, on constate que l’embargo sur les produits pétroliers russes n’a aucune influence. C’est un peu exagéré. Les Russes l’ont contourné et leurs produits arrivent toujours sur le marché européen via l’Inde. C’était l’erreur de ne pas avoir mieux défini cet embargo», explique Olivier Neyrinck.

Le prix du baril de pétrole Brent n’est donc pas étranger à cette baisse des prix. Après avoir atteint plus de 91 dollars le litre début avril, il repasse désormais sous la barre des 80 dollars. Et malgré les tentatives des pays exportateurs de pétrole de l’OPEP+ de raréfier l’offre pour faire monter les prix, cela ne semble pas porter ses fruits.

« Si les pays de l’Opep faisaient tout dans les années 1980, ils n’ont plus beaucoup de levier pour imposer leur vision des choses en termes de prix. Ces pays ont besoin de liquidités et, même s’ils décident de réduire leur production, tous les membres doivent respecter cette décision. Ce qui n’est pas vraiment le cas…», analyse l’ancien porte-parole de la Fédération belge des combustibles et commerçants de carburants (BRAFCO).

Des réductions de prix restent possibles, sauf si…

Alors, les prix du carburant vont-ils continuer à baisser ? « Je suis prudent mais les prix pourraient encore baisser. Je ne pense pas que nous allons atteindre un baril négatif comme nous l’avons connu il y a 3 ans mais nous pouvons encore avoir des baisses de produits, tant qu’il n’y a pas d’élément géopolitique qui vient mettre votre grain de sable dans l’engrenage. Par exemple, si le conflit israélo-palestinien venait à s’élargir, cela aurait des conséquences importantes », ajoute-t-il.

Autant dire que si votre réservoir de fioul est sec, c’est le moment idéal pour le remplir car les prix sont très attractifs. « S’il n’est pas vide, on peut quand même se permettre d’attendre quelques semaines », conseille Olivier Neyrinck.

Des tendances légèrement différentes pour l’essence

Dans le cas où vous ne vous chauffez pas au fioul et ce sont plutôt les prix à la pompe qui vous inquiètent, le constat est le même : les prix pourraient aussi continuer à baisser.

En regardant l’infographie ci-dessous, les évolutions des prix semblent similaires entre les trois carburants que l’on retrouve dans la majorité des stations-service en Belgique. Cependant, des différences existent.

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Si un litre de diesel coûte autant d’argent qu’il y a 11 mois, le Super 98 n’est plus aussi bon marché depuis… janvier 2022. De son côté, le Super 95 ne suit pas exactement la même courbe puisqu’il est au même prix que en février dernier.

Y a-t-il une différence de qualité entre l’essence des stations-service belges ?

Plusieurs facteurs peuvent expliquer ces différences entre l’essence et le diesel, dont ce bon vieux mécanisme d’offre et de demande. « Il faut savoir que l’essence est plus difficile à raffiner. Notons également que le moteur et la carburation ont changé avec moins de véhicules diesel et plus de voitures électriques et hybrides. Cela se traduit par une consommation de carburant plus élevée que ce que nous avons connu par le passé, notamment parce que l’hybride consomme beaucoup plus qu’un véhicule essence traditionnel », conclut Olivier Neyrinck.

 
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