Raphaël Glucksmann serait-il le phénix espéré par le système ? – .

Raphaël Glucksmann serait-il le phénix espéré par le système ? – .
Raphaël Glucksmann serait-il le phénix espéré par le système ? – .

Raphaël Glucksmann est présenté par les médias du système comme la « bonne » surprise des élections européennes. Serait-il un phénix ? Le phénix est un oiseau mythique, doté d’une grande longévité et caractérisé par son pouvoir de renaître. Répondez en analysant d’où il vient, quelle est sa formation, quel est son parcours, quelle est sa philosophie ?

SA FAMILLE

Raphaël Glucksmann est né le 15 octobre 1979 à Boulogne-Billancourt d’un célèbre père philosophe, André Glucksmann.

Ce père de famille fait partie de ces figures des années 1960, militants d’extrême gauche engagés dans l’Union des étudiants communistes avant de rejoindre la Gauche prolétarienne, parti maoïste, ardent défenseur de la Révolution culturelle chinoise, avant de se convertir au libéralisme libertaire.

Les grands-parents paternels de Raphaël étaient également des militants communistes, ce qui explique peut-être le début de carrière de son père André. En effet, ils auraient nommé leur fils André en hommage à Etkar Josef André, cadre du Parti communiste allemand. Membre du Parti communiste palestinien, le grand-père de Raphaël, recruté par les services secrets soviétiques, devient agent du Komintern. Il sera notamment employé par Wostwag, une société écran du Komintern, dont l’une des principales activités était de fournir du matériel aux républicains espagnols.

La grand-mère paternelle de Raphaël s’est remariée avec Paul Kessler, responsable du Parti communiste autrichien.

Depuis 2015, après avoir été marié à la femme politique géorgienne Eka Zgouladzé, Raphaël vit en couple avec Léa Salamé.

SA FORMATION

Raphaël Glucksmann commence ses études à Paris au lycée Lamartine, les poursuit en prépa littéraire au lycée Henri IV, puis de 1999 à 2003, étudie à Sciences Po Paris.

SES PREMIERS ENGAGEMENTS

Dans Mars 2003, soutenu par son père, il participe à la création de l’association Etudes sans frontières. (ESF), qui aurait permis, entre autres, de faire venir des étudiants tchétchènes à Paris.

En 2004, il co-réalise le documentaire « Tuez-les tous » qui dénonce la responsabilité présumée de la France dans le génocide des Tutsis au Rwanda.

Toujours en 2004, il réalise un documentaire avec David Hazan sur la révolution orange en Ukraine.

Comme son père, il a collaboré à la revue néoconservatrice « Le meilleur des mondes » publiée entre 2006 et 2008 par le Cercle de l’Oratoire, un think tank pro-américain.

En 2007, il prend des positions atlantistes au sein de l’association Liberal Alternative, ce qui explique peut-être son départ en Géorgie pour travailler avec le président géorgien Mikheil Saakashvili.

SON ENGAGEMENT GÉORGIEN

En août 2008, Raphaël Glucksmann s’engage dans la lutte antirusse qui se déroule dans les anciennes républiques soviétiques en partant pour la Géorgie où il devient de 2009 à 2012 conseiller spécial du président géorgien Mikheil Saakachvili, dont il décrit ainsi l’action politique : « Bien sûr , Saakachvili n’est pas Gandhi. Mais sous sa direction, la Géorgie a changé de visage. […] Le gouvernement est composé de jeunes dont la double nationalité américaine, anglaise ou israélienne fait de Tbilissi une Babel occidentale plantée au cœur du Caucase.»

En cette qualité de conseiller, il pousse le président à préparer l’intégration de la Géorgie à l’Europe, voire à l’OTAN. Ainsi, il aurait participé aux discussions avec l’Union européenne face à la menace d’affrontement direct avec la Russie menée par Vladimir Poutine.

En 2009, il épouse Eka Zgouladzé, ministre de l’Intérieur.

En 2012, une crise politique remet en cause le président Saakachvili. Aussi, le couple quitte la Géorgie pour l’Ukraine. Le président Saakachvili sera battu à l’élection présidentielle de 2013 par le candidat pro-russe soutenu par l’Église orthodoxe.

SON ENGAGEMENT UKRAINIEN

A Kiev, son épouse, de nationalité ukrainienne, deviendra vice-ministre de l’intérieur du gouvernement.

En 2013, le président Viktor Ianoukovitch a refusé d’approuver un rapprochement avec l’Union européenne. Ce refus a conduit à de violentes manifestations pro-occidentales avec l’occupation du Maidan Nézalejnosti et de la mairie dans le but de forcer la démission du président Ianoukovitch démocratiquement élu. Raphaël Glucksmann aurait participé dès le début à ces manifestations.

Il conseille notamment Vitali Klitschko, candidat à l’élection présidentielle de 2014 avant de se retirer au profit de Petro Porochenko, dont il rédige les discours et noue des contacts en Europe et aux Etats-Unis. Son objectif est de transformer l’Ukraine en une démocratie occidentale et de combattre Vladimir Poutine.

A cette époque, Raphaël Glucksmann se décrivait comme un « consultant en révolution ».

SON ENGAGEMENT ENVERS LA FRANCE

De retour en France, il sera présent dans les médias : chroniqueur à France Inter et France Info aux côtés d’Ali Baddou, directeur du Nouveau Magazine littéraire,… tout en entamant une carrière politique.

En 2017, pour l’élection présidentielle, il déclare avoir soutenu Benoît Hamon au premier tour et Emmanuel Macron au second pour battre Marine Le Pen. Puis, après les élections législatives, il participe aux côtés de Benoît Hamon au lancement de Génération.s.

En 2018, il participe à la création du mouvement politique Place Publique. Place publique veut unifier la gauche à l’exception de La France insoumise pour présenter une liste unique pour les élections européennes de 2019 mais ne sera suivie ni par EELV, ni par Génération.s, ni par le PCF.

Finalement, il sera élu député à la tête d’une liste réunissant Place Publique, le PS et Nouvelle Donne.

Durant ce mandat, il soutiendra le projet d’une Europe fédérale, le pacte vert, l’intégration de l’Ukraine dans l’UE. Il siégera au sein de la commission des Affaires étrangères et de celle du Commerce international, sera vice-président de la sous-commission des droits de l’homme, deviendra en 2020 président de la Commission spéciale sur l’ingérence étrangère dans tous les processus démocratiques de l’Union européenne y compris désinformation.

En 2022, pour les élections législatives, il soutiendra le NUPES.

SA PHILOSOPHIE et SON IDÉOLOGIE

En 2008, Raphaël Glucksmann publie son premier livre, co-écrit avec son père et intitulé « Mai 68 expliqué à Nicolas Sarkozy », qui reprend la thèse libertaire selon laquelle Mai 68 n’était qu’une révolution antitotalitaire.

Interrogé en 2018 sur son profil socioculturel, il déclare appartenir à un milieu riche et mondialisé, ce qui se traduit ainsi :

“Quand je vais à New York ou à Berlin, je me sens plus chez moi, a priori, culturellement, que lorsque je vais en Picardie, et c’est ça le problème. Ce qu’il faut essayer, c’est sortir de soi et essayer de comprendre – ce que la majorité des élites françaises ne font plus – qu’on peut très bien trouver cette émancipation de tout type de structure collective mais que cela ne nous permet pas de former un peuple. Mais il n’y a pas de démocratie si nous ne créons pas un peuple.

Raphaël Glucksmann s’oppose à la fois au nationalisme et aux idéologies islamistes, car il estime qu’elles se renforcent mutuellement. Mais pour lui le danger prioritaire est : « Le projet de l’extrême droite est politiquement plus dangereux que celui des jihadistes, car il n’y aura jamais de califat en France. » « .

Son refus de participer au débat entre les 8 principaux candidats aux élections européennes organisé par CNews et Europe 1 confirme son obsession idéologique puisque ces médias sont accusés d’être ceux de l’extrême droite par le système.

Ce comportement récent explique pourquoi les médias du système considèrent Raphaël Gluksmann comme la bonne surprise de cette élection car il remplit toutes les cases de l’idéologie atlantiste tant dans son parcours que dans ses responsabilités au Parlement européen : désignation de « l’extrême droite » comme priorité danger à combattre, haine des nations et promotion du mondialisme, dénonciation de la Russie comme ennemi extérieur à vaincre, fédéralisme de l’Union européenne, contrôle ou boycott des médias dissidents,…

Serait-il le phénix espéré capable de prendre la relève du démonétisé Emmanuel Macron car, toujours fidèle à l’idéologie atlantiste et mondialiste, de Paris à Tbilissi, de Tbilissi à Kiev, de Kiev à Paris, de Paris à Bruxelles, il trouve une position d’influence au service de son projet si proche de celui d’Emmanuel Macron ?

Thème Jean

Crédit photo : DR (photo d’illustration)
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