Une génération se sépare Danièle Lagardeun jeune retraité de 64 ans, e Frédéric Loweun entrepreneur de 39 ans, mais la même promesse les a mobilisés devant déterminismes sociaux qui ont voulu s’affirmer dans leur jeunesse : «Un jour tu verras…« . Récemment, ce leitmotiv les a réunis et a contribué à la publication d’un nouvel emploipublié par Éditions Keyopi.
Tous deux s’inquiètent du devenir de la planète et le questions de durabilité. Dans le livre Un jour tu verras…, Danielle Lagarde et Frédéric Lowe joignent leurs voix pour mettre en garde contreurgence écologique. A travers ce travail, ils livrent des réflexions sur défis environnementaux actuel et partager leurs idées pour un un avenir plus durable. Leur livre, à mi-chemin entre témoignage et appel à l’action, invite chacun à réfléchir aux changements nécessaires préserver la planète.
Affiches Parisiennes : Pourquoi et comment avez-vous décidé d’écrire un livre ensemble ?
Frédéric Lowe : L’initiative de ce livre, « Un jour tu verras… », vient de Danielle. La genèse s’est produite en 2021. Nous nous sommes rencontrés lors d’une formation de coaching professionnel. A l’époque, je créais ma propre maison d’édition et Danielle m’a demandé d’écrire ce livre.
Danièle Lagarde : Pour ma part, j’ai depuis longtemps envie d’écrire un livre sur mon expérience de vie pour la partager et montrer que peu importe d’où l’on vient, il est possible de la surmonter. J’en ai parlé avec Frédéric et nous avons transformé ce projet initialement axé sur des histoires individuelles en un ouvrage collectif sur l’avenir de la planète.
De quoi parle One Day You See ?
FL : Le livre est divisé en deux parties. Dans la première, nous partageons des témoignages croisés sur nos histoires de vie, montrant comment, chacun de notre côté, nous avons réussi à contrecarrer le déterminisme social. Personnellement, je viens de banlieue. Né à Saint-Denis et élevé à Sarcelles, j’ai dû faire face à certains préjugés lorsque, en dernière année, j’ai annoncé que je souhaitais suivre une classe préparatoire pour entrer dans une grande école d’ingénieurs. Étonnamment, ces idées préconçues sur mon origine sociale m’ont été renvoyées par « mes pairs ». Mais j’ai trouvé les ressources pour surmonter ces obstacles.
DL : Pour ma part, je viens d’une famille nombreuse, très pauvre et sans père. J’ai grandi à la campagne, en pleine Champagne, dans des conditions difficiles, avec des beaux-pères violents. J’ai commencé à travailler à l’âge de huit ans. On m’a souvent dit que je ne ferais jamais rien de ma vie et que je n’étais bon à rien. J’ai cependant réussi à passer du milieu populaire à la direction de grands groupes internationaux. Nous voulions partager ces histoires pour inspirer les lecteurs.
FL : Exactement. De là, nous avons voulu tirer des conclusions sur la manière de transposer ces enseignements individuels à une échelle collective, en répondant aux grands défis de l’humanité.
Quels sont les principaux enjeux aujourd’hui ?
FL : Dans le livre, nous traitons principalement de questions environnementales et sociales : le changement climatique, l’érosion de la biodiversité, le dépassement des limites planétaires. Sur les neuf frontières planétaires, sept ont déjà été franchies, dont trois récemment, avec des conséquences importantes sur les conditions de vie sur Terre. Nous sommes également confrontés à la crise sociale, avec le sentiment de déclassement, la polarisation du monde, les conflits géopolitiques et géopolitiques. Nous essayons de répondre à une question centrale : comment pouvons-nous unir l’humanité pour relever ces défis environnementaux ?
Pour relever ces défis, y a-t-il des réponses dans le livre ?
DL : Il n’y a pas de réponse unique, mais des chemins différents. Dans ce livre nous proposons de changer notre façon de penser, de passer d’une approche individualiste à une vision plus collective, de regarder les choses autrement au lieu de rester collés au téléphone, à regarder autour de nous. Il est important d’être conscient des changements qui nous entourent, notamment dans la nature. De nombreuses espèces animales disparaissent chaque année et cela me brise le cœur. Si nous ne nous unissons pas tous, nous ne pourrons pas changer les choses. Même si cela peut paraître idéaliste, il est essentiel de planter de petites graines pour un avenir meilleur.
À qui s’adresse le livre ?
FL : Le livre s’adresse à tous ceux qui s’interrogent sur leur capacité à contribuer aux défis actuels. Nous vivons une époque marquée par une forme d’anxiété, par un sentiment d’impuissance. A travers nos expériences personnelles, nous montrons comment chacun peut, à son niveau, contribuer à changer les choses, étape par étape. Tous ceux qui se soucient de l’avenir de la planète et des générations futures trouveront, espérons-le, des réponses dans cet ouvrage.
Y aura-t-il une suite ?
DL : Nous ne le savons pas encore, mais il est important de souligner que notre livre s’adresse également à ceux à qui on a dit qu’ils n’y arriveraient jamais. Ces personnes, jeunes ou moins jeunes, qui ont suivi un chemin imposé sans l’avoir choisi. Nous espérons toucher cette population et lui montrer qu’il est possible de changer de trajectoire.
FL : Si une suite voit le jour, cela signifiera que nous avons réussi à changer de mentalité. Peut-être que le deuxième livre apportera plus de réponses.