Le mobile de la fusillade pourrait être lié à une dette que la victime avait envers l’un des dirigeants du deal sur lequel il travaillait. Un homme de 20 ans, soupçonné d’avoir blessé un homme avec une arme à feu dans un magasin d’Échirolles (Isère) en août dernier, a été mis en examen pour “tentative d’assassinat en bande organisée”, a indiqué le parquet de Grenoble. Éric Vaillant, mercredi 6 novembre, confirme l’information du Dauphiné Libéré.
Le 6 août, un homme a été retrouvé grièvement blessé à Carrare, une copropriété d’Échirolles, connue pour être l’un des principaux réseaux de trafic de drogue de la ville. La victime, un homme de 26 ans, de nationalité tunisienne, a été blessée à l’artère fémorale après avoir été abattue. Il a reçu 21 jours d’ITT.
“Son cousin de 19 ans, également de nationalité tunisienne, se trouvait également à proximité”, a précisé Éric Vaillant. Des traces de sang et « plusieurs étuis Luger 9 mm impactés » ont été retrouvés sur les lieux de la fusillade.
Confiées aux policiers de Grenoble, les investigations ont abouti à l’interpellation, le 29 octobre, d’un homme de 20 ans à son domicile de Beaumont-lès-Valence (Drôme). Ce dernier, “déjà connu de la justice, notamment pour détention de drogue”, “était parti au Maghreb immédiatement après la fusillade”, a expliqué Éric Vaillant. Lors de la perquisition, un pistolet de calibre 9 mm a été retrouvé à son domicile.
Interrogé par les enquêteurs, le jeune homme “a déclaré ignorer totalement les faits qui lui sont reprochés” et “nié avoir fui au Maghreb, arguant qu’il s’agissait de simples vacances”, a poursuivi le procureur. Concernant l’arme retrouvée chez lui, “il reconnaît que cette arme se trouvait chez lui mais refuse de fournir davantage d’explications”, a ajouté Éric Vaillant.
Il a été inculpé jeudi 31 octobre de « tentative d’assassinat en bande organisée » sur le jeune homme blessé et de « violences sans ITT avec arme » sur le cousin de ce dernier. Il a été placé en garde à vue mardi 5 novembre. Selon le parquet de Grenoble, “le mobile de la fusillade pourrait être une dette de la victime qui travaillait sur le lieu du deal, envers l’un des responsables de ce point du deal”.
Le Carrare, l’immeuble d’Échirolles où a eu lieu la fusillade, a été évacué le mois dernier après avoir été déclaré inhabitable pour des raisons de sécurité liées au trafic de drogue.