L’état de catastrophe naturelle vient d’être reconnu dans près de 380 communes après les inondations survenues en octobre.
Mais ce n’est pas du tout le cas pour la ville de Saintes (Charente-Maritime) qui a été touchée l’hiver dernier.
Les résidents ne comprennent pas pourquoi ils sont exclus du système.
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Le 13 heures
Nous avons rencontré Geneviève en mars dernier, alors que les habitants de Saintes (Charente-Maritime) connaissaient de nouvelles inondations. L’eau avait envahi son jardin et menaçait sa chaudière. “C’est parti jusqu’à ce point”, montre-t-elle aux caméras de TF1 dans le reportage en tête de cet article. « Il faut agir ! » Une réparation d’urgence que nous avons filmée. “Je suis en train de démonter le brûleur de la chaudière fioul car le problème c’est qu’il y a eu deux fuites d’eau”, explique le plombier. “Cela représente plus de 4 000 euros.” “Comme j’ai fait cette action à titre préventif, elle n’est pas couverte par l’assurance”, déplore Geneviève. Mais elle craint surtout de ne plus être assurée : “Si nous avons trop d’incidents, trop de déclarations, ils peuvent nous radier.”
En février-mars, l’eau n’entrait pas dans les maisons. Mais depuis trois semaines, elle avait changé la vie de ses habitants et causé d’autres dégâts moins visibles. « L’humidité s’est infiltrée, donc tous les enduits sont bons à refaire, ils sont devenus verts… Donc il nous reste encore beaucoup de travail »témoigne un habitant. « Il est important pour nous d’avoir cette reconnaissance de l’état de catastrophe naturelle au niveau des assurances car cela nous permet aussi de débloquer des fonds plus importants pour nous permettre de couvrir nos coûts de dommages. Et ça permet aussi d’avoir un accompagnement au niveau de la mairie.
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Inondé quatre fois en quelques mois, le maire ne comprend pas pourquoi, cette fois, l’état de catastrophe naturelle n’est pas reconnu. « Le pic de crue était de 5,54 m en novembre-décembre. En février-24 mars, elle était de 5,53 m »observe Bruno Drapron. Au centimètre près, l’état de catastrophe naturelle n’est pas reconnu. « C’est ça qui est incompréhensible. Et si vous êtes reconnu catastrophe naturelle, c’est que l’État considère que vous avez vécu quelque chose d’important sur votre territoire. Là, on a l’impression que Saintes est balayée de la carte de France, que ce n’est plus un problème.»
Le maire va déposer un recours auprès de la préfecture de la Charente-Maritime. Les inondations de l’hiver dernier ont coûté à la ville plus d’un million d’euros.