les maires du Gers réagissent après un septième mort sur les routes en 2024

les maires du Gers réagissent après un septième mort sur les routes en 2024
les maires du Gers réagissent après un septième mort sur les routes en 2024

l’essentiel
Ce mardi 4 juin, un quinquagénaire a perdu la vie dans un accident de la route à Vic-Fezensac. Depuis le début de l’année, sept personnes sont mortes sur les routes du Gers. Une situation qui ne manque pas de provoquer une réaction de la part des maires de certaines communes dont les routes peuvent être accidentogènes.

La séquence noire se poursuit et le bilan s’alourdit dans le département du Gers. Une septième personne a perdu la vie à la suite d’un accident de la route survenu mardi 4 juin. Il s’est produit sur la RN 124 et a impliqué un automobiliste de 54 ans qui a percuté frontalement un camping-car, à l’entrée de la commune de Vic-Fezensac. .

Terrible constat qui confirme la tendance selon laquelle les accidents se multiplient sur les routes du Gers. Incompréhension, colère et tristesse : les sentiments sont partagés par les maires des communes concernées par les itinéraires accidentogènes.

Lire aussi :
Les accidents graves se multiplient sur le réseau routier du département du Gers

Ils sont souvent aux côtés des premiers intervenants. De jour comme de nuit, lorsqu’un accident survient, ils se rendent sur place. Une situation « très difficile à gérer » pour la maire d’Ordan-Larroque, Marie-Line Everlet. Le petit village qui compte quelques centaines d’habitants est traversé par l’ex RN 21.

Une ligne droite d’environ 6 km de long et où des collisions frontales font chaque année des victimes. « Il est vrai que la plaine de l’Ordan et la côte de Cassan ont toujours été des points noirs. Beaucoup de travail a été fait pour lutter contre les accidents, ils arrivent encore », explique l’édile.

Les pompiers mobilisés 76 fois sur les routes le mois dernier

En mai, dans le département du Gers, les pompiers sont intervenus sur 76 accidents de la route contre 87 en avril. En 2023, près de 1 000 accidents ont nécessité une intervention d’urgence.

«Quand on reçoit un appel pour nous informer d’un accident, on ressent évidemment de la tristesse», raconte le maire d’Ordan-Larroque. Elle en a fait l’amère expérience en mars, lorsqu’une violente collision frontale a fait quatre victimes, dont une a succombé à ses blessures.

Et ce sentiment peut aussi se mêler à la colère, notamment « quand on sait que la vitesse, l’alcool ou la drogue sont en cause », exprime Marie-Line Everlet.

Le maire de Mirande, Patrick Fanton, reste marqué par l’accident qui a coûté la vie le 31 décembre 2017 à un jeune interne de 26 ans en stage dans son cabinet médical. “C’est épouvantable qu’une personne d’une vingtaine d’années puisse perdre la vie de cette façon.”

L’accident s’est produit à l’entrée de la ville, dans un virage particulièrement accidentogène, au lieu-dit « Le Président ». En mai dernier, elle a été une nouvelle fois le théâtre d’un drame puisqu’une Gersoise de 21 ans a perdu la vie dans une collision frontale avec un poids lourd.

« Tout le monde se pose des questions, mais nous n’avons pas les réponses »

« Ce qui est le plus difficile dans tout ça, c’est de devoir prévenir la famille, confie Patrick Fanton. Le retour d’expérience semble nécessaire à l’édile afin de s’attaquer à la Source du problème. « Il serait intéressant de connaître les causes de ces accidents. Si c’est une vitesse excessive, c’est une chose, si c’est un problème de dégradation des routes, c’en est une autre. […] 2 morts en 7 ans dans ce virage, il faudra à l’avenir accorder une attention particulière à ce secteur.»

Même son de cloche du côté d’Ordan-Larroque. Le maire s’interroge sur les causes de cette hausse des accidents. « Tout le monde a des questions, mais nous n’avons pas les réponses. » Même si certaines améliorations en matière de sécurité ont été apportées, les accidents ne sont pas rares.

« Nous avons demandé il y a quelques années de tracer des lignes blanches pour interdire les dépassements. Ce n’est pas une solution en soi, mais cela rend les « virages à gauche » plus sûrs puisque la ville est traversée par la route nationale.

Lire aussi :
RN 21 : la hausse des accidents à Auch qui pose la question de la sécurité

Le département du Gers, désormais responsable des routes nationales gersoises, doit également identifier les améliorations prioritaires en matière de sécurité à réaliser. Entre-temps, plusieurs actions ont été mises en œuvre dans la région, comme l’installation de nombreux radars ces derniers mois ou la multiplication des contrôles routiers.

Des initiatives nécessaires alors que sur la période 2019-2023, le ratio de décès par million d’habitants se situait entre 65 et 130 décès dans le département du Gers, selon une étude de l’Observatoire national de la sécurité routière.

 
For Latest Updates Follow us on Google News
 

PREV “C’est très agréable de partager ça”, Julie Gayet dévoile ses nombreux points communs avec François Hollande
NEXT à Baud, l’émotion après les inondations