FTX contre IRS. Certains obstacles restent encore à surmonter, avant le règlement effectif et définitif des l’affaire FTX. Avec le dernier point, un remboursement de ses ex-clients en monnaies fiduciaires ce qui ne fait décidément pas l’unanimité, même si c’est vendu à 118% des fonds perdus. Dans le même temps, des créanciers d’un tout autre genre frappent à la porte des gestionnaires de faillite. Comme par exemple le Service fiscal américain (IRS) qui revendique à lui seul pas moins de 24 milliards de dollars. Une demande « vigoureusement contestée » à laquelle FTX vient de répondre en proposant une créance fiscale prioritaire de 200 millions de dollars…
L’accord FTX fait face à une dette fiscale de 24 milliards de dollars
L’évolution de l’affaire FTX continue, entre condamnation de certains ex-collègues de Sam Bankman-Fried et des opérations de récupération tous azimuts. Ceci afin de pouvoir enfin clôturer un chapitre décidément peu glorieux de la courte histoire du secteur crypto-monnaies.
Un dossier dans lequel de nombreux acteurs – pour ne pas dire tous – apparaissent déterminé à mener des opérations (très) juteuses. Le tout au détriment de ses ex-clients, finalement remboursés au prix de leurs cryptomonnaies à la date de ce fiasco (novembre 2022). C’est-à-dire par exemple plus de 75% en dessous du prix actuel du Bitcoin !
Et comme les charognards sont des animaux grégaires,Service du revenu interne (IRS)) des États-Unis – les impôts – n’a pas manqué d’argumenter ses droits exorbitants. Une dette initialement estimée à 44 milliards de dollars qui sera finalement réduite à « seulement » 24 milliards de dollars. Le tout augmenté de « revenus de détournement de fonds » destinés à compenser le comportement frauduleux de Sam Bankman-Fried.
Une ardoise improbable vigoureusement contesté par les débiteurs de FTX. Avec, à l’enjeu, une négociation qui pourrait s’annoncer âpre…
« Les débiteurs contestent vigoureusement les réclamations de l’IRS sur de nombreux points critiques, y compris, entre autres, l’impôt sur le revenu à payer pour les soi-disant « revenus de détournement » suite au vol par Sam Bankman-Fried des fonds des clients de FTX, des impôts à payer. pour la rémunération présumée versée à M. Bankman-Fried et à d’autres anciens dirigeants, et pour le refus proposé d’un montant important de déductions faute de justification. »
FTX
Vers un règlement initial de 200 millions de dollars
Et comme tout n’est finalement queune question de négociation Concernant la justice américaine, l’heure est aux propositions. Un exercice de haut niveau réalisé par la plateforme FTX, à l’aide d’un Réclamation fiscale prioritaire de 200 millions de dollarspayable dans les 60 jours.
Parce que gestionnaires de faillite de la plateforme FTX Je crois que les calculs de l’IRS sont erronés. En effet, elle conteste notamment le fait d’être considérée comme imposable sur les fonds détournés par Sam Bankman-Fried. Mais aussi le fait de devoir payer impôts des employeurs sur les salaires faramineux de ses ex-dirigeants.
Pour montrer sa bonne volonté, FTX envisage également de payer 685 millions de dollars dans le cadre d’une dette subordonnée. Mais cette dernière devra intervenir après le remboursement de ses ex-clients. La raison invoquée ? Une procédure dont l’issue est jugée « incertaine compte tenu des questions de droit fiscal nouvelles et complexes soulevées par les réclamations de l’IRS. »
La principale conséquence de ces négociations fiscales pourrait être un retard important dans la procédure de remboursement anciens clients FTX. Une opération de 15 milliards de dollars dont certains espèrent qu’elle pourrait amplifier durablement la dynamique ascendante de la course haussière. Toutefois, la date d’ouverture de l’opposition officielle par l’IRS court jusqu’à 17 juin, avec une audience prévue quelques jours plus tard. Espérons que cet accord rencontrera un accueil favorable.
