Le président de la Fécafoot avait promis qu’il ne recevrait pas un seul centime de la Fécafoot. Comme il l’a dit, il ne manque pas et n’en a donc pas besoin. Nous sommes en 2021 et il est en campagne électorale pour le poste de Président de la Fécafoot. Comme les choses ont changé depuis. Pour chaque jour de réunion du ComEx, Samuel Eto’o souhaite avoir une indemnité cinq fois supérieure, soit 300.000 F.
Le rapport du cabinet comptable Newko Audit, choisi par la fédération elle-même, qui a vérifié les comptes de l’année 2023, avait déjà indiqué qu’il ne voyait aucune trace ou justification dans le budget 2023 des sorties d’argent en faveur de Samuel Eto. ‘o.
300 000 F net d’impôts par jour pour Samuel Eto’o, 250 000 pour ses amis du Comité Exécutif
Celui qui est le premier président de la Fécafoot à clôturer un budget en déficit, souhaite augmenter sa rémunération. Pour celui qui a promis de ne vouloir rien recevoir tant qu’il sera à la tête de la fédération, cela reste quand même surprenant. Guitama Gaitama explique que le président de la Fécafoot souhaite augmenter ses indemnités de séance de 60 000 à 300 000 FCFA hors taxes par jour. Pour passer la pilule, il multipliera également par cinq celles allouées à ses amis du Comité Exécutif, soit de 50 000 à 250 000 FCFA par jour hors taxes multiplié par le nombre de jours qu’une session du Comité Exécutif ou de l’Assemblée Générale. .
Guitama Gaitama, précédemment démis de ses fonctions de membre du Comité Exécutif et réintégré par la justice, n’en revient pas :
A l’heure où la situation financière de la FECAFOOT est clairement en difficulté ; à l’heure où les arbitres, commissaires de match, inspecteurs de match, coordinateurs de match, médecins référents, etc. réclament leurs indemnités non versées depuis plusieurs saisons ; à l’heure où les clubs professionnels réclament leurs droits de sponsoring et leurs subventions ; à l’heure où le football amateur dépérit faute de financements ; à l’heure où la Fédération est traînée devant les tribunaux pour factures impayées… Je ne peux que vous demander de constater que ces augmentations des indemnités de séance m’ont profondément offensé, indigné et n’appellent aucune réponse favorable.
Bernard Patipé
