Les parties du parc national Jasper dévastées par un incendie en juillet commencent à retrouver signes de vie, grâce notamment à un programme de reboisement qui a favorisé la repousse naturelle.
Le paysage, bien que très fragile, a verdi assez rapidement, ce qui est plutôt encourageant. C’est le signe qu’il y a encore une base de graines au sol.
se réjouit Marcia Dewandel, spécialiste de la restauration de la végétation à Parcs Canada.
L’incendie massif de l’été dernier, le plus important enregistré dans ce parc de l’Alberta depuis plus d’un siècle, aurait brûlé plus de 32 000 hectares.
Certains arbres et leurs racines ont été si gravement endommagés qu’ils ne repousseront pas, mais d’autres, dotés d’un système racinaire plus profond et tentaculaire, ont une chance de repousser naturellement.
Les espèces adaptées au feu, comme le tremble, divers saules, les plantes herbacées et les graminées, reviendront en premier
dit Marcia Dewandel.
Marcia DeWandel (à gauche), spécialiste de la restauration de la végétation à Parcs Canada, avec son collègue James McCormick, agent de gestion des ressources.
Photo : Radio-Canada / Acton Clarkin/CBC
5000 nouveaux arbres plantés
Au cours des deux derniers mois, Parcs Canada a planté 5 000 plants de sapin de Douglas dans les zones ravagées par les incendies afin de compléter la repousse naturelle de la forêt.
Cette espèce d’arbre a été choisie principalement en raison de son système racinaire profond, qui la rend plus résistante.
Parcs Canada prévoit également planter des trembles et des saules au cours des prochaines années.
Les racines des nouveaux arbres retiendront mieux le sol fragilisé par le feu, ce qui contribuera à prévenir l’érosion, comme l’explique Marcia Dewandel.
L’érosion des sols est particulièrement préoccupante à proximité des lacs et des rivières, car les sédiments qui pénètrent dans l’eau peuvent nuire aux écosystèmes sous-marins.
Selon Marcia Dewandel, les efforts de plantation d’arbres se sont concentrés sur les zones proches de l’eau et sur les lieux de randonnée et de camping populaires.
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Les représentants et les bénévoles de Parcs Canada ont planté plusieurs milliers de sapins de Douglas dans les parties du parc consumées par l’incendie.
Photo : Parcs Canada
Des décennies pour se régénérer
Quant à savoir quand les zones carbonisées du parc pourraient ressembler à ce qu’elles étaient autrefois, Ellen Macdonaldun professeur retraité d’écologie forestière, prédit que cela pourrait prendre des décennies.
Il faudra 40 à 50 ans pour récupérer ce que nous considérons comme des arbres grands et matures.
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Les animaux sauvages auront plus de mal à trouver de la nourriture dans ce paysage clairsemé.
Photo : Radio-Canada / Acton Clarkin/CBC
Pénurie de nourriture pour les animaux
De plus, les animaux sauvages du parc auront plus de difficulté à trouver de la nourriture cet hiver en raison de la réduction du couvert forestier, comme le souligne James McCormickagent de gestion des ressources à Parcs Canada.
Les forêts nues rendent également plus difficile pour certains animaux de se cacher lorsqu’ils chassent des proies, et les animaux situés plus bas dans la chaîne alimentaire ont plus de mal à se cacher des prédateurs.
En raison des pénuries alimentaires et de la sécurité, de nombreux animaux devraient se déplacer vers des zones forestières non brûlées. Cela peut augmenter la densité des animaux dans certaines zones, ce qui peut conduire à une compétition au sein de l’espèce elle-même.
comme indiqué James McCormick.
Avec les informations d’Acton Clarkin