Le plasticien Daniel Spoerri, inventeur du “Eat-Art”, est décédé.

Le plasticien Daniel Spoerri, inventeur du “Eat-Art”, est décédé.
Le plasticien Daniel Spoerri, inventeur du “Eat-Art”, est décédé.
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Daniel Spoerri au Musée d’histoire naturelle (Naturhistorisches Museum) de Vienne, le 21 mai 2012. LISI NIESNER / REUTERS

Le plasticien suisse d’origine roumaine Daniel Spoerri, figure du courant artistique du nouveau réalisme et père du “Eat-Art”, qui consiste à fixer les traces d’un repas dans une œuvre, est décédé à l’âge de 94 ans, a annoncé Mercredi 6 novembre, au Centre Pompidou.

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« Nous sommes profondément attristés par le décès de Daniel Spoerri, figure emblématique et membre fondateur du nouveau réalisme »a déclaré le Musée d’Art Moderne et Contemporain le

« Son regard unique sur l’art, à travers ses « peintures pièges » et ses assemblages inattendus, a su capter l’instant, l’ordinaire et le surprenant. Son héritage restera une Source d’inspiration et de réflexion singulière. »a continué l’institution.

« Artiste de la vaisselle sale »

L’artiste suisse d’origine roumaine, né en 1930 au bord du Danube, à Galati (est de la Roumanie), est connu pour ses natures mortes en trois dimensions liées à l’art de la table. Le principe est simple : à la fin d’un repas, Daniel Spoerri fige les traces de ce repas (couverts, assiettes, restes alimentaires, emballages…) en les fixant sur le support. Il appelle cela « Eat Art », des œuvres et des actions qui ont pour protagonistes la nourriture et nos habitudes alimentaires. Avec ce concept, l’ancien danseur fonde le mouvement « Nouveau Réalisme » en 1960 avec des artistes comme Yves Klein, Arman, Raymond Hains et Jean Tinguely.

Daniel Spoerri a même réussi à gérer un véritable restaurant à Düsseldorf (Allemagne) entre 1968 et 1972, où les clients qui en avaient les moyens pouvaient se rendre à leur travail. Il double l’initiative avec la création de la Eat Art Gallery où des artistes comme César, Ben et Arman exposent des créations éphémères comestibles tandis que des peintres comme Pierre Soulages participent à certains de ses banquets.

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Mais l’artiste va tenter de s’affranchir de cette étiquette d’« artiste de la vaisselle sale ». Dans sa série en trompe-l’œil, il fixe un objet réel sur une toile ou une tapisserie chinée aux puces et interroge les frontières entre réalité et illusion.

Ses œuvres ont fait l’objet de rétrospectives dans de nombreux musées, dont le Centre Pompidou à Paris dans les années 1990. Plus récemment, en 2021, le Musée d’art moderne et contemporain (Mamac) de Nice lui a consacré une grande exposition.

Le monde avec l’AFP

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