une semaine après l’incendie du marché de Matete, les vendeurs crient à l’aide des autorités

une semaine après l’incendie du marché de Matete, les vendeurs crient à l’aide des autorités
une semaine après l’incendie du marché de Matete, les vendeurs crient à l’aide des autorités

Des traces du drame sont encore visibles au marché municipal de Matete, l’une des principales places de commerce de Kinshasa où un incendie a brûlé deux pavillons, causant des pertes colossales, dans la nuit du dimanche 26 mai 2024.

Ce lundi 3 juin, une semaine après cette explosion, le marché a repris dans un climat de morosité alors que des décombres jonchent encore les lieux de la trajectoire de l’incendie. Les vendeurs qui ont perdu leurs marchandises sont reconnaissables à leur expression faciale.

A peine arrivé, Pamphile, vendeur de ceintures, est impatient de recevoir les aides qui leur sont promises par les autorités municipales après avoir enregistré les noms des victimes.

« Après l’incendie, ils sont venus enregistrer nos noms pour obtenir un remboursement. Moi qui vous parle, j’avais perdu des ballons de vêtements. Cette mère de famille, qui passait par là, a vu ses cinq entrepôts incendiés. Depuis qu’ils ont pris nos noms, aucune réponse favorable, aucune autorité n’est revenue jusqu’à présent”, regrette-t-il.

Augustin, soixante ans, vendeur de produits traditionnels au pavillon « Bokoko » légèrement endommagé, nettoie son étal des cendres. Il dit reprendre ses activités avec les moyens du bord, en espérant une aide du gouvernement.

« Depuis que l’incendie s’est déclaré ici, nous avons tous perdu nos affaires. Les autorités sont venues, à commencer par le maire de la commune, l’administrateur du marché, le ministre de l’intérieur et bien d’autres. Nous les attendons juste. Ils ne nous ont rien dit, mais une liste a circulé ici, sur laquelle nous avons inscrit nos noms, et a ensuite été soumise à la municipalité. Mais jusqu’à preuve du contraire, ils ne nous ont pas encore répondu, encore moins assuré de quoi que ce soit. Ces quelques objets que vous voyez sont le fruit de nos petites économies, de nos économies qui nous ont permis de les acheter. On est vraiment tombé», déplore-t-il.

Au pavillon qui surplombe la maison, cet ancien centre d’entraînement où s’est déclaré l’incendie, les activités n’ont quasiment pas repris. Sa charpente, qui avait cédé, est toujours sur les gradins en béton, rendant son accès impossible. Jeannine Mbudi, veuve de par son état, est inconsolable.

« Je suis très triste de ne même pas pouvoir parler. Il y a cinq mois, j’ai perdu mon mari, j’ai un enfant qui est finaliste au lycée, l’autre qui vend avec moi ici a été opéré samedi, lundi, comme je devais venir au travail pour acheter d’autres produits, j’ai été surpris de regarde ça. Ému, je suis tombé à terre, parmi les gens qui essayaient de me consoler. Comme je suis ici, j’ai tout perdu. Les bâches, les capotes et tout ce que je vends à prix d’or sont partis en fumée», a-t-il déclaré sous le choc, fustigeant le vol de certains de leurs objets par des jeunes du quartier Mutoto venus les leur vendre.

Selon les autorités et des témoins sur place, cet incendie aurait été déclenché par un petit feu allumé pour brûler une poubelle après le marché du dimanche 26 mai. S’étant propagé après le départ des vendeurs, il est allé jusqu’à toucher l’air. climatiseur dans le bureau de la maison Matete, devant les entrepôts dévastateurs et les deux pavillons remplis de marchandises.

Samyr LUKOMBO

 
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