Donald Trump a remporté mercredi l’État de Géorgie, l’un des plus disputés dans la course à la Maison Blanche, selon les médias NBC et CNN, le républicain infligeant ainsi un nouveau revers à sa rivale Kamala Harris après avoir déjà remporté la Caroline du Nord. .
La Géorgie, qui compte une importante population afro-américaine, a été remportée de justesse par Joe Biden en 2020. Cet État apporte 16 grands électeurs à Donald Trump.
C’est le premier des sept États décisifs dans cette élection tendue à être départagé par les médias américains.
Il apporte 16 électeurs supplémentaires à la tribune républicaine de 78 ans.
La Caroline du Nord n’est pas un « swing state » à proprement parler, un État qui change de camp d’une élection à l’autre, depuis que Donald Trump l’a remporté en 2016 et 2020, mais son rival démocrate espérait le faire. le ravir.
L’ambiance est “positive” dans le camp Trump, a déclaré l’un des plus proches conseillers de l’ancien président, Jason Miller.
L’attente se poursuit dans les six autres Etats susceptibles de faire basculer le résultat du scrutin, tandis que d’autres Etats, où il n’y avait pas de suspense, ont rendu leur verdict.
Pour l’instant, Donald Trump est en tête avec 227 votants, contre 172 pour Kamala Harris.
Selon des résultats encore provisoires, Donald Trump est en tête dans plusieurs Etats décisifs, un responsable électoral évoquant notamment une « avance insurmontable » du républicain en Géorgie.
La directrice de campagne de Kamala Harris, Jen O’Malley Dillon, a reconnu mardi que le « chemin le plus clair » pour atteindre le seuil fatidique des 270 grands électeurs, synonyme de victoire, passait par le Wisconsin, la Pennsylvanie et le Michigan, soit seulement trois États pivots sur les sept. en jeu, connu sous le nom de « mur bleu ».
Donald Trump a remporté ces trois États en 2016 face à Hillary Clinton, Joe Biden les a repris en 2020.
“Anxieux”
En tout cas, l’ambiance a complètement changé à l’université historiquement noire de Howard, à Washington, où sont rassemblés les partisans de Kamala Harris.
De festive, l’ambiance est devenue tendue. Charlyn Anderson, un électeur quittant la scène, a confié : « J’ai peur, je suis anxieux maintenant. Je peux à peine bouger mes jambes. »
Dans les autres Etats qui ont déjà livré leurs résultats définitifs, pas de surprise.
Selon les médias, les deux candidats ont remporté une série d’États qui leur étaient promis : Texas, Kentucky, Virginie occidentale, Floride, Missouri, Oklahoma, Mississippi et Louisiane pour l’ancien président républicain. . New York, l’Illinois, la Californie, le Massachusetts, le Colorado et la capitale Washington pour le vice-président démocrate.
Personne ne sait combien de temps il faudra avant que les médias lui attribuent la victoire finale dans ce duel entre Kamala Harris, qui serait la première femme élue à ce poste, et Donald Trump, qui n’a jamais reconnu sa défaite en 2020.
La tribune républicaine, reconnue coupable d’accusations criminelles et visée par de multiples poursuites, a évoqué mardi des “rumeurs” selon lesquelles les opérations de vote à Philadelphie, dans l’Etat très contesté de Pennsylvanie, auraient été parasitées par des “fraudes massives”, des accusations aussitôt démenties par les autorités.
Le monde entier
Le monde entier attend l’issue du duel, au terme d’une campagne inédite marquée par l’entrée retentissante en lice de Kamala Harris en juillet après le retrait du président Joe Biden, et par deux tentatives d’assassinat visant Donald Trump.
Derrière ces deux candidats se trouvaient deux Amériques apparemment irréconciliables, chacune convaincue que l’autre camp conduirait le pays au désastre.
La vice-présidente de 60 ans a dépeint son rival comme un dictateur « fasciste » potentiel et un danger pour les droits des femmes.
Donald Trump a décrit son adversaire comme un dirigeant faible et « stupide », laxiste en matière d’immigration clandestine et de criminalité.
Partout dans le pays, la tension autour du vote est visible : dans certains bureaux de vote transformés en forteresses, dans les hautes barricades entourant la Maison Blanche.
Dans deux États charnières, la Géorgie et la Pennsylvanie, de fausses alertes à la bombe ont visé les bureaux de vote, selon les autorités.
Les républicains ont remporté mardi deux sièges au Sénat américain, précédemment remportés par les démocrates, en Virginie occidentale et dans l’Ohio.
Les démocrates disposent actuellement d’une très faible majorité au Sénat et tout siège remporté par les républicains met en danger leurs chances de la conserver.
La question très polarisante de l’avortement fait également l’objet de plusieurs référendums. Dans l’une des plus suivies, en Floride, une proposition visant à réintroduire la possibilité de pratiquer un avortement jusqu’à environ 24 semaines de grossesse, au lieu des six actuellement, n’a pas recueilli suffisamment de voix pour l’emporter.