Israël et ses partisans l’accusent d’antisémitisme lorsqu’elle dénonce un « génocide ». Francesca Albanese, experte indépendante de l’ONU, s’est une nouvelle fois attirée les foudres de l’Etat juif en affirmant dans son rapport intitulé Effacement colonial par le génocide que nous assistons au « premier génocide colonial diffusé en direct contre le peuple palestinien », relaye Radio Canada.
S’adressant au gouvernement canadien dimanche à Montréal, cet expert, mandaté par le Conseil des droits de l’homme mais qui ne parle pas au nom de l’ONU, a demandé aux États de respecter leurs obligations en vertu de la Convention pour la prévention et la répression du crime de génocide.
Devant une commission de l’Assemblée générale des Nations Unies, fin novembre, Francesca Albanese avait déjà estimé que « le génocide de la population palestinienne apparaît comme le moyen d’y parvenir : l’expulsion complète ou l’éradication des Palestiniens de la terre où de telles une partie essentielle de leur identité y est attachée et qui est illégalement et ouvertement convoitée par Israël.
Accusation d’antisémitisme
Face à ces propos, l’ambassadeur israélien à l’ONU, Danny Danon, a demandé sa démission et l’ambassadrice américaine Linda Thomas-Greenfield a jugé l’experte « inapte à son rôle ». « Les Nations Unies ne devraient pas tolérer l’antisémitisme de la part d’un responsable affilié à l’ONU engagé dans la promotion des droits de l’homme », a-t-elle ajouté.
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Des critiques qui n’émeuvent pas le principal intéressé, selon qui il n’y a rien d’étonnant à ce que les Etats-Unis prennent la défense de l’Etat hébreu en raison du « conflit d’intérêts » qui les lie.