Depuis le début du conflit, l’association caritative Sota, basée dans la ville de Vinnytsia, au sud-ouest de Kiev en Ukraine, s’emploie à récolter des fonds et des dons. Depuis 2023, l’association Puy-de-Dôme Agir ensemble pour l’Ukraine (AEPU) fournit du matériel et de la nourriture.
Dans la pénombre du garage de l’association, niché entre les nombreuses boîtes à dons, Olexandr opère avec le plus grand souci du détail. Il remplit les différentes bouilloires posées sur des plaques électriques les unes après les autres. Le volontaire ukrainien ne prépare ni thé ni café. Non, la paraffine mijote à l’intérieur des conteneurs.
116 kg de bougies pour les tranchées et les habitants
A côté de lui, des cartons remplis de bougies. Et posées sur une table basse, des dizaines de boîtes de thon, de sardines, de maïs, de haricots verts… Chacune était préalablement décorée de dessins d’enfants des écoles de la région.
À l’intérieur de ces boîtes se trouvent des bandes de carton enroulées. Cette petite production est constituée de bougies « longue durée », une fois que l’Ukrainien les a remplies de paraffine et de cire fondue. Une fois secs, ils se dirigeront vers les tranchées, au plus près du combat. Mais aussi des logements pour les civils restés chez eux à proximité du front malgré la menace russe.
Une fois sur place, les bougies seront placées dans de petits réchauds portables à ferraille. Cela permettra aux soldats et aux habitants de se chauffer, mais aussi de cuisiner leurs repas.
prime Comment cette association du Puy-de-Dôme poursuit sa mission humanitaire en Ukraine
Depuis un an, Sota est l’un des partenaires ukrainiens de l’AEPU (Acting Together for Ukraine). Lors de ce 21ème convoi, en octobre 2024, l’association Puydômoise a livré 116 kg de bougies. Ces dizaines de kilos de bougies, offerts par la basilique d’Orcival et la paroisse Saint-Emphrem de la Serre de Saint-Amand-Tallende, ont voyagé jusqu’à Vinnytsia. A quelque 2 500 km du Puy-de-Dôme. Dans ses valises humanitaires, l’AEPU n’a pas pris que cela. Les cartons s’entassent petit à petit dans la salle Sota : petits pots de nourriture pour bébé, produits d’hygiène, couches, canettes… Ce n’est pas tout. Du matériel médical est également livré : déambulateurs, béquilles, fauteuils roulants.
“Nous avons une liste des besoins des gens et nous la diffuserons à nos différents partenaires et aux personnes dans le besoin, maisons de retraite, hôpitaux, orphelinats, etc.”
Alona Skaletska (Président de l’association Sota)
Si les retrouvailles entre volontaires français et ukrainiens étaient déjà très chaleureuses, à l’heure du départ, les accolades se sont fait plus longues. Plus pris en charge. C’est les larmes aux yeux, mais le cœur léger, que l’assemblée se dit au revoir. Mais surtout à bientôt.
Julien Moreau (en Ukraine)