Le pétrole finit par plonger après l’OPEP+, le Brent sous les 80 dollars, une première depuis février

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Les prix du brut ont plongé lundi, le marché interprétant désormais la réunion de l’OPEP+ de dimanche comme baissière pour les prix du pétrole, le groupe ayant annoncé qu’il mettrait fin à une de ses phases de réduction de production à partir d’octobre.

Vers 14h25 GMT (16h25 CET), le prix du baril de Brent de la mer du Nord, pour livraison en août, qui est le premier jour d’utilisation comme contrat de référence, a chuté de 2,65% à 78,93 dollars, glissant en dessous de 80 $ pour la première fois depuis février. Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate (WTI), pour livraison en juillet, a perdu 2,86% à 74,79 dollars.

Pour Tamas Varga, analyste de PVM Energy interrogé par l’AFP, cette baisse des prix est liée à la réunion de l’OPEP+ de la veille, “le marché étant déçu que le groupe assouplit progressivement certaines de ses limitations de production malgré l’absence de signes tangibles d’amélioration de la demande”. .

L’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) et ses alliés de l’alliance OPEP+ ont annoncé dimanche une prolongation des réductions de production en cours jusqu’à fin septembre, avant de remettre progressivement les barils sur le marché au cours des 12 prochains mois.

Cette réunion au format hybride unique, à la fois en visioconférence et en personne à Riyad, la capitale saoudienne, a permis de clarifier quand le groupe envisage d'”abandonner sa politique de réduction de l’offre”, explique Ipek Ozkardeskaya, de Swissquote. Une simple « date précise en tête » n’est cependant « pas suffisante pour soutenir les prix du pétrole », souligne l’analyste.

Dans le détail, les membres de l’OPEP+ réduisent actuellement leur production à trois niveaux : d’abord au niveau du groupe, avec des objectifs officiels de production réduits de 2 millions de barils par jour (mb/j) depuis fin 2022. Ces quotas officiels ont été prolongés jusqu’à fin 2022. 2025.

Viennent ensuite des réductions volontaires de certains membres, annoncées en avril 2023, de l’ordre de 1,65 mb/j au total, également prolongées jusqu’à fin 2025.

Enfin, huit membres (Arabie saoudite, Émirats arabes unis, Algérie, Irak, Koweït, Kazakhstan, Oman et Russie) ont procédé à des réductions volontaires supplémentaires d’environ 2,2 Mb/j en novembre 2023.

A l’issue de la réunion de dimanche, ces réductions supplémentaires ont été prolongées jusqu’à fin septembre 2024 avant que ces barils ne soient progressivement réintroduits au cours des 12 mois suivants.

En résumé, les trois réductions OPEP+ totalisent un peu moins de 6 mb/j, et sont toutes reconduites jusqu’en septembre 2024. Cet arrangement complexe, qui aboutit finalement à un statu quo avec un renouvellement du niveau de production actuel à court terme, semblait initialement laisser les prix du pétrole brut inchangés.

Les Émirats arabes unis ont toutefois obtenu une augmentation de leur quota officiel de production de 300 000 barils par jour, qui sera mise en œuvre progressivement de janvier à septembre 2025.

Avec la fin des réductions volontaires supplémentaires et le relèvement de l’objectif de production des Émirats arabes unis, l’OPEP+ pourrait réintroduire 2,5 mb/j de septembre 2024 à septembre 2025. Selon les analystes de la DNB, les prix pourraient encore baisser en 2025 « si l’OPEP+ agit comme prévu ».

AFP

 
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