Une petite révolution dans les boîtes aux lettres. Depuis le 1er février 2023, les quelque 7 600 habitants de la communauté de communes Vallée de l’Ubaye Serre-Ponçon ne reçoivent plus d’annonces sans adresse, à moins d’avoir apposé une vignette « Oui pub » sur la case.
L’intercommunalité du nord des Alpes-de-Haute-Provence a en effet été sélectionnée par l’État pour une expérimentation de ce système sur trois ans, aux côtés de treize autres collectivités représentatives, dont notamment la Ville de Bordeaux ou encore la Métropole grenobloise. . “Nous avons tous remarqué que nous recevons beaucoup de publicités dans nos boîtes mail et que, bien souvent, elles finissent à la poubelle.», observe Yvan Bouguyon, vice-président de l’intercommunalité de l’Ubayenne en charge des déchets de 2020 à fin 2023, élu à l’origine du lancement du dispositif.
L’avantage de « ne rien coûter »
“C’est encore plus vrai pour les nombreux résidents secondaires de la vallée, qui récupéraient dans leurs cartons les annonces obsolètes.», ajoute l’élu, devenu simple conseiller communautaire depuis fin 2023 et le changement de présidence à la tête de la communauté. Ce système présente l’avantage de «ne coûte rien», et d’être très simple à mettre en place : un décret interdit la distribution de tracts intempestifs dans les 3 965 boîtes aux lettres du territoire.
Les distributeurs peu polis peuvent être condamnés à une amende pouvant aller jusqu’à 1 500 euros. “De temps en temps, il arrive que certaines personnes ne respectent pas la règle. Mais La Poste, seul distributeur sur notre territoire sauf exceptions, en est consciente et joue le jeu. D’autant que la non diffusion des publicités ne se traduit pas par une baisse des ventes.ajoute Yvan Bouguyon, également maire de Barcelonnette. Le seul problème, c’est l’industrie de l’imprimerie qui s’oppose à cette mesure.« Les détaillants qui ouvrent une nouvelle enseigne pourraient également être pénalisés pour se faire connaître.
Mais d’un point de vue écologique, cela semble avoir largement fait ses preuves. L’élu estime que dans quelques mois, «le nombre d’annonces diffusées sur le territoire a été divisé par cinq environ« . Moins de kilos de déchets à gérer pour la communauté de communes…