Ce que Macron pourrait faire après les élections européennes

Ce que Macron pourrait faire après les élections européennes
Ce que Macron pourrait faire après les élections européennes

« Le coût politique sera énorme pour Gabriel Attal qui se sera exposé » dans la campagne, à la demande du Président, constate un autre député de Renaissance.

Avance rapide vers les Jeux olympiques…

Au sommet de l’Etat, on espère que les Français oublieront vite les élections pour espérer les Jeux Olympiques. Aux élections européennes de 2014, « on est vite passé à autre chose » alors que le Premier ministre de l’époque, Manuel Valls – fraîchement nommé – « a pris un coup », avec une liste PS à 14 %, constate un conseiller de l’exécutif.

Si, dans la majorité, peu s’attendent à un mouvement avant l’été, beaucoup considèrent en revanche que le rendez-vous politique important sera le budget de l’automne, sur lequel la droite envisage de censurer le gouvernement.

Le budget et les 49.3 qui vont avec, en l’absence de majorité absolue, “c’est le salaire de la peur, on se promène à la dynamite”, rappelle le sénateur centriste Hervé Marseille, qui propose, pour s’en sortir, de ” recherchez l’agrandissement » sur le côté droit.

Le retour de l’hypothèse de Gérard Larcher

Quel que soit le calendrier, « il faudra apporter une réponse », affirme Gérard Larcher, dont le nom revient avec insistance pour Matignon dans le scénario d’une coalition entre la droite et la majorité.

Cette alliance – hypothèse lancinante depuis 2022 – dépendrait en partie du rapport de force entre les deux camps à l’issue des élections. “S’ils sont à 8,5% et nous à 15%, ce n’est pas la même chose que s’ils sont à 5% et nous à 20%”, note un député de Renaissance.

« Ce que nous gagnons potentiellement d’un côté, il ne faut pas le perdre excessivement de l’autre côté, avec une gauche qui (…) s’est montrée plus bruyante que rebelle dans les votes. »

Elle serait conditionnée à un « remaniement absolu », et signifierait que « 5 % du corps électoral, c’est Matignon », analyse dubitativement un ministre. Or, Gérard Larcher, selon elle, “ne prend pas de député” LR.

Gérard Larcher Premier ministre, “ce n’est pas possible, car les LR à l’Assemblée ont été élus dans l’opposition”, convient un ténor de la majorité.

« Gardez votre majorité »

Cette configuration pourrait néanmoins permettre d’éviter la censure et de faciliter le vote des textes, mais elle comporte le risque d’une division profonde de la majorité, voire d’un départ des députés de l’aile gauche.

“Avant d’élargir, vous devez conserver votre majorité”, où les foyers de tension ne manquent déjà pas, prévient le même ministre.

“Ce que nous gagnons potentiellement d’un côté, il ne faut pas le perdre excessivement de l’autre côté, avec une gauche qui (…) s’est montrée plus bruyante que rebelle dans les votes”, prévient un autre membre du gouvernement.

Peu d’élus croient à la dissolution, surtout si le score de la majorité s’avère faible. Et Marine Le Pen “ne voudra pas vivre une campagne législative anticipée lors du procès” concernant les assistants RN au Parlement européen, ajoute un responsable.

 
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