« Varvara Gracheva donne envie aux gens de la soutenir »

« Varvara Gracheva donne envie aux gens de la soutenir »
« Varvara Gracheva donne envie aux gens de la soutenir »

Êtes-vous surpris de voir Varvara Gracheva en huitièmes de finale à ce Roland-Garros ?

Elle a déjà atteint plusieurs fois le troisième tour mais c’est une belle surprise. La façon dont elle joue, la solidité qu’elle dégage, c’est fantastique. Elle parvient à bien gérer ses émotions. Elle sourit. Ce qui est le plus touchant dans ce parcours, c’est qu’elle est très française et je pense qu’elle le ressent. Pour elle, c’était inattendu qu’elle reçoive cet accueil du public.

Il y a surtout cette Marseillaise chantée en chœur auprès du public après sa victoire au troisième tour…

Cela la touche. Quand on la regarde jouer, sa façon de se comporter, son courage, son sourire, elle donne envie de la soutenir et de la soutenir. Cela l’aide dans ce tournoi et c’est une très bonne nouvelle pour nous.

Vous l’avez sélectionnée en équipe de France, comment se comportait-elle dans le groupe ?

Elle est très naturelle, spontanée. C’est une joueuse super positive et toujours partante. Après avec son staff, c’est différent au quotidien avec un joueur. En tout cas, avec l’équipe de France, elle est toujours super respectueuse et joyeuse. Je ne suis pas sûr qu’elle ait eu beaucoup de choses à sa disposition, depuis la Russie jusqu’à son arrivée à Cannes, dans l’académie de Jean-René Lisnard. Ça lui a fait du bien d’entrer à 17 ans. Ça se sent.

Est-ce qu’améliorer son français est ce qui lui permettra d’être définitivement adoptée par le public ?

Il ne faut pas s’arrêter là. Elle peut encore améliorer son français, elle le sait et nous en rions ensemble. Jean-René lui demande si elle continue à prendre des cours. Elle lui a dit non et il lui a répondu qu’elle devait continuer (rires). Elle va s’habituer à jouer sur les grands courts, il lui suffit de parler plus fort dans le micro ! Lorsque sa naturalisation s’est faite, c’était nouveau dans notre sport par rapport au football et au rugby.

Ferait-elle une bonne représentante de la France pour les Jeux Olympiques de Paris ?

Je pense que c’est fait. Je ne suis pas sûr qu’elle le sache ! C’est une nouvelle incroyable pour elle, elle devient numéro 4 française avec ce huitième de finale et son tournoi n’est pas terminé.

Que peut-elle apporter au tennis français ?

Cela apporte de la compétitivité. En revenant parmi les 70 meilleures joueuses du monde (ndlr : elle était 39e), elle apporte émulation et compétition. Dans la Coupe Billie Jean King, cela redevient plus qu’une option. Notre prochaine réunion aura lieu en novembre, la vérité d’aujourd’hui n’est peut-être pas la vérité de novembre. Mais son état d’esprit est sain et bénéfique pour l’équipe de France.

Avoir deux Français la deuxième semaine, est-ce une répit ?

Ce ne sont pas ceux auxquels nous nous attendions au début. Mais c’est toujours pareil en Grand Chelem, notamment à Roland-Garros. On n’avait que quatre têtes de série chez les hommes et chez les femmes, c’est compliqué car les Bleus doivent être performants. Corentin Moutet a dû battre le 16ème mondial qui a fait la finale à Rome, Varvara doit jouer à un grand niveau pour battre un top 10 pour avancer au classement et confirmer derrière. Ce sont encore des exploits. Sur le nombre, tout le monde ne peut pas réaliser un exploit. Avoir un homme et une femme dès la deuxième semaine, c’est génial.

Deux joueurs passés par Cannes

Le 8e de finale entre Varvara Gracheva (23 ans, 88e) et Mirra Andreeva (17 ans, 38e), amies dans la vie, ne sera pas un match comme les autres pour Jean-René Lisnard. La directrice du Centre Elite de Tennis de Cannes a côtoyé la pépite russe pendant deux ans, avant de s’associer à l’ancienne gagnante de Roland-Garros (1994) Conchita Martinez. Et depuis sept ans, il est devenu le père de substitution de Gracheva. « J’entraîne Varvara donc évidemment je prends son parti, mais on s’entend toujours très bien avec Mirra », précise l’ex-joueuse monégasque. Pour Lisnard, la clé du match entre deux joueurs puissants sera la patience. « Nous ne devrions pas nous enthousiasmer trop. Avec des conditions difficiles, nous faisons plus d’erreurs que de gagner des points.

 
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