L’horreur de la guerre en Ukraine, c’est ce que l’association Ukraine Grenoble Isère a voulu montrer au public, samedi 2 octobre. Une ambulance mitraillée par des kalachnikovs était exposée au Jardin de Ville. 200 impacts qui alertent les passants sur les crimes de guerre commis par l’armée russe. L’action vise également à récolter des dons pour financer de nouveaux véhicules sur le front.
Ce projet, porté par un collectif de 46 associations franco-ukrainiennes, vise à rappeler les violences vécues par l’Ukraine, en guerre depuis février 2022 contre la Russie : « Il est important de le montrer pour dire qu’en faisant cela, en attaquant des civils, nous bafouons toutes les règles. Il y a des règles même en temps de guerre et ils sont fixés par la Convention de Genève», explique Tatiana Lyubchyk, de l’association Ukraine Grenoble Isère, chargée d’action dans la capitale des Alpes.
L’ambulance a été immobilisée au début de la guerre, en avril 2022, dans la région de Kharkiv. Elle fut ensuite occupée par les troupes russes. C’est lors d’une intervention de sauvetage d’un homme blessé que le véhicule a été visé. Devant l’ambulance, Ali s’arrête un long moment : « elle est criblée de balles. Ils sont bombardés et tués, ce qui arrive est grave », décrit le passant. Pour les membres de la communauté ukrainienne, habitués à ce type d’image, c’est particulièrement douloureux. “J’ai de la famille là-bas et un ami au front, ça fait mal de voir cette ambulance venir de mon pays se faire maltraiter», raconte Olya, qui vit en France depuis l’âge de 4 ans.
Une collecte de dons pour acheter de nouvelles ambulances
L’ambulance a déjà été exposée dans plusieurs lieux : Nice, Marseille, Montélimar ou encore Valence. Au total, il traversera 40 villes et sa prochaine destination est Annecy. L’initiative vise également à récolter des dons : « Nous aimerions collecter des fonds pour pouvoir acheter davantage d’ambulances comme celle-ci. En Ukraine, leur durée de vie n’est en moyenne que d’une quinzaine de jours. Sur le front, ces ambulances sont victimes de tirs, voire de mines. »poursuivi par Tatiana Lyubchyk.
Il est possible de participer à cette collecte de dons, en ligne, via la cagnotte lancée par l’Union des Ukrainiens de France.