Il y a un espoir de paix au Liban. Le cabinet de sécurité israélien devrait voter mardi un accord de cessez-le-feu dans la guerre contre le Hezbollah libanais, a déclaré lundi un responsable, les États-Unis affirmant qu’un tel accord était “fermer”. Ces annonces ont été faites après une intensification ces derniers jours des frappes meurtrières israéliennes contre des bastions du mouvement pro-iranien au Liban, alors que les acteurs internationaux redoublaient d’efforts en faveur d’un cessez-le-feu.
Le 8 octobre 2023, le Hezbollah ouvre un front contre Israël en soutien au Hamas, son allié palestinien, cible d’une offensive destructrice à Gaza lancée par Israël en réponse à une attaque sans précédent menée par le mouvement islamiste contre son territoire le 7 octobre. 2023. Octobre 2023. Après un an de violences transfrontalières et après avoir affaibli le Hamas à Gaza, Israël a concentré ses opérations au Liban en lançant une intense campagne de bombardements à partir du 23 septembre dernier. Des bastions du Hezbollah.
Une trêve de 60 jours
Le cabinet de sécurité israélien « décidera mardi soir » sur un accord de cessez-le-feu, a déclaré à l’AFP un responsable israélien sous couvert d’anonymat, sans fournir plus de détails. “Nous pensons que nous sommes au point où nous sommes proches.” d’un accord, a déclaré John Kirby, le porte-parole du Conseil de sécurité nationale de la Maison Blanche, tout en soulignant que rien n’était encore sûr.
Selon le site d’information américain Axios, l’accord s’appuie sur un projet américain prévoyant une trêve de 60 jours pendant laquelle le Hezbollah et l’armée israélienne se retireraient du sud du Liban, frontalier du nord d’Israël, pour y laisser l’armée libanaise déployée. Il comprend la création d’un comité international pour surveiller son application, selon Axios. Le site rapporte les assurances américaines de soutenir l’action militaire israélienne en cas d’actions hostiles du Hezbollah.
Les médiations sont menées sur la base de la résolution 1701 du Conseil de sécurité de l’ONU qui a mis fin à la précédente guerre entre Israël et le Hezbollah en 2006. Cette résolution stipule que seules l’armée libanaise et les Casques bleus peuvent être déployés à la frontière sud du Liban. Par la suite, le chef de la diplomatie de l’Union européenne, Josep Borrell, et l’ONU ont appelé à un cessez-le-feu. Mais pour le ministre israélien de la Sécurité nationale Itamar Ben Gvir (extrême droite), qui n’est pas membre du cabinet de sécurité, un cessez-le-feu serait « une grosse erreur ».
Près de 4 000 morts au Liban depuis octobre 2023
Israël affirme vouloir mettre hors de danger le Hezbollah et le Hamas, alliés de l’Iran, son ennemi. Il s’est engagé à détruire le Hamas après l’attaque du 7 octobre et veut mettre un terme aux tirs de roquettes du Hezbollah, qui ont déplacé quelque 60 000 habitants du nord depuis plus d’un an. Lundi, l’armée israélienne a affirmé avoir frappé environ 25 cibles liées au Hezbollah dans les banlieues sud, sud et est du Liban en une heure. Au moins 12 personnes ont été tuées lors de raids dans la région sud de Tyr, selon le ministère de la Santé.
Le Hezbollah a tiré au moins 30 projectiles sur Israël, a indiqué l’armée au lendemain de 50 tirs de roquettes et de drones revendiqués par le mouvement libanais contre des régions israéliennes dont Tel-Aviv (centre), un record depuis septembre. Selon l’agence de presse officielle libanaise ANI, des combats ont eu lieu entre le Hezbollah et les troupes israéliennes qui mènent depuis le 30 septembre une offensive terrestre dans le sud du Liban. Selon le ministère de la Santé, au moins 3 768 personnes ont été tuées au Liban depuis octobre 2023. , la plupart depuis septembre dernier. Côté israélien, 82 soldats et 47 civils ont été tués en 13 mois.
Environ 1 200 personnes sont mortes le 7 octobre ou des suites de leurs blessures
Sur le front sud d’Israël, dans la bande de Gaza assiégée, dévastée et menacée de famine selon l’ONU, l’armée israélienne poursuit ses frappes, notamment au nord du territoire palestinien. L’offensive israélienne à grande échelle à Gaza a fait au moins 44.235 morts, en majorité des civils, selon les données du ministère de la Santé du Hamas, jugées fiables par l’ONU.
Considéré comme une organisation terroriste par Israël, les États-Unis et l’Union européenne, le Hamas a pris le pouvoir à Gaza en 2007, deux ans après le retrait unilatéral d’Israël de ce territoire qu’il a occupé pendant 38 ans. Environ 1.200 personnes sont mortes lors des attaques ou des suites de blessures infligées le 7 octobre selon le décompte de Libération. Ce jour-là, 251 personnes ont été kidnappées. Soixante-trois personnes sont officiellement considérées comme vivantes et les corps de trente-trois autres restent entre les mains du Hamas et de ses alliés.