LLes Israéliens manifestent leur colère. Dans les rues de Tel-Aviv, plusieurs centaines d’habitants ont manifesté ce samedi 2 novembre pour crier leur colère contre un gouvernement qu’ils estiment incapable. parvenir à un cessez-le-feu avec le Hamas dans la bande de Gaza et libérer les 97 otages toujours détenus dans le territoire palestinien depuis plus d’un an.
Affiches d’otages et drapeaux à la main, chacun réclame sur une place rebaptisée « Place des Otages » depuis le début de la guerre le 7 octobre 2023, qu’un accord soit trouvé « maintenant ». « Arrêtez la guerre », scandaient les manifestants. “Le cycle de violence s’aggrave de semaine en semaine et nous n’en voyons pas la fin”, a déclaré à l’Agence France-Presse (AFP) l’un des manifestants dont l’oncle, Avraham Munder, est décédé. en captivité. Tout le monde réclame désormais une trêve avec le Hamas, même si Israël affirme avoir atteint la majorité de ses objectifs militaires, notamment élimination le mois dernier, du leader du mouvement islamiste palestinien et instigateur des attaques terroristes sur le sol israélien Yahya Sinouar.
Benjamin Netanyahu accusé de saboter les tentatives de trêve
Dans le viseur des manifestants, la colère envers le Premier ministre Benjamin Netanyahu, accusé de bloquer les négociations pour se maintenir au pouvoir, ne cesse de monter. « Chaque fois que nous tentons un accord d’otages, il le sabote. Il a rendu Sinouar responsable et maintenant qu’il n’est plus là, il trouve à chaque fois une autre raison», a critiqué Ifat Kalderon, cousin de l’otage franco-israélien Ofer Kalderon et figure de la contestation antigouvernementale. « C’est une guerre sanglante, elle doit cesser, ça suffit. Il y a tellement de soldats qui sont morts et de citoyens ordinaires», a-t-elle ajouté à l’AFP.
A LIRE AUSSI “M. Sécurité » ou « M. Abandon », qui est réellement Benjamin Netanyahu ?
À découvrir
Kangourou du jour
Répondre
Les manifestants soutiennent également les dizaines de milliers de soldats, dont de nombreux réservistes rappelés aux drapeaux, épuisés par une guerre qui dure depuis plus d’un an à Gaza. D’autres, de leur côté, espèrent une implication plus forte des États-Unis, allié historique d’Israël, pour mettre fin au conflit alors que le pays doit élire mardi son prochain président. “J’espère que le vainqueur sera suffisamment adulte pour prendre les enfants du Moyen-Orient par l’oreille et les amener à la table des négociations”, a déclaré l’un des participants à la manifestation.
Alors que les pays médiateurs, à savoir l’Egypte, les Etats-Unis et le Qatar, ont relancé la semaine dernière négociations indirectes entre Israël et le mouvement islamiste palestiniensur le terrain, la guerre fait toujours rage. Selon un dernier décompte de l’AFP, l’attaque du 7 octobre 2023 a coûté la vie à 1.206 Israéliens, en majorité des civils. Un chiffre qui inclut aussi bien les otages tués que ceux morts en captivité. De l’autre côté de la frontière, à Gaza, 43 314 personnes sont mortes, là encore pour la plupart des civils selon les données du ministère de la Santé du Hamas.