En septembre 2022, il y a deux ans, le dispositif « Oui Pub » était testé pour lutter contre le gaspillage des tracts publicitaires.
Un autocollant sur la boîte aux lettres, qui indique que vous acceptez de les recevoir.
Une équipe de reportage de TF1 s’est rendue à Dunkerque où l’expérience n’a pas été concluante.
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Le 13 heures
Sans cette petite étiquette bleue, impossible de recevoir de la publicité à Dunkerque. Denise, retraitée, a collé cet autocollant sur sa boîte aux lettres. Elle est une habituée des flyers. “En fin de compte, je pense que nous aimons toujours regarder ce qu’il y a dans la publicité.” confie un habitant. Son voisin ajoute : « En plus, j’ai beaucoup de temps, je suis à la retraite et nous en profitons, surtout ma femme.
Pourtant, les adeptes de la publicité sont peu nombreux. 30 % des boîtes aux lettres affichent cet autocollant, soit environ 10 000 foyers à Dunkerque. Il faut quand même être conscient, Marion n’a reçu aucun prospectus depuis deux ans. Elle le regrette : “C’est vrai que sans ça, on n’a pas envie d’aller dans tel ou tel magasin pour voir ce qui se passe.” Son voisin n’est pas du même avis. « Avant ce dispositif, la boîte aux lettres était surchargée de tracts tout au long de l’année. C’était une tâche difficile pour les enfants, mais c’était la seule utilité à ce jour. »souligne-t-il dans la vidéo de 13h de TF1 en tête de cet article.
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La fin de la publicité, cette marque souffre. Elle distribuait jusqu’à 8 000 tracts chaque semaine. C’est maintenant la moitié moins cher et vous pouvez le voir dans les magasins. Il y a moins de clients. « En fait, on constate vraiment une grosse baisse de fréquentation car ils ne reçoivent plus la publicité. Ils ne savent pas quand nous avons des promotions et ils se plaignent parce qu’ils ne reçoivent pas la publicité chez eux. »explique un commerçant.
Des entreprises qui disent adieu à la publicité papier et des imprimeries qui voient leurs carnets de commandes se réduire. Comme ici, à quelques kilomètres de Dunkerque, des milliers de tracts sont imprimés chaque jour, mais depuis deux ans, l’activité est en baisse. “A l’imprimerie, nous avons subi une perte de 10% du volume de papier, ce qui représente environ 5 commandes par jour, soit plus de 1000 commandes par an”déplore un dirigeant. En France, plus de 600 000 tonnes de tracts ont été distribuées actuellement.